Compressions à Orléans : Percé réclame le statu quo
PERCÉ – Le maire de Percé, André Boudreau, indique que « tout le monde est estomaqué » à la suite de l'annonce de Keolis Canada, propriétaire d'Orléans Express, de ses intentions de ne plus desservir la municipalité touristique à compter du 6 juillet prochain.
« Ça n’a pas de bon sens », lance d’entrée de jeu le maire Boudreau au lendemain de l’adoption par le conseil municipal d’une résolution qui demande rien de moins à la Commission des transports du Québec (CTQ) de « mettre le dossier de côté et qu’ils [Orléans Express] retournent faire leurs devoirs ».
Selon le plan qui sera déposé lundi prochain à la CTQ et qui est affiché dans les autocars de l’entreprise, Orléans a l’intention de ne plus desservir Percé. Actuellement, deux départs vers Gaspé et deux départs vers Rimouski sont disponibles quotidiennement.
« Je suis conscient qu’une entreprise ne peut rouler à perte », souligne M. Boudreau, qui ne veut pas parler de solution acceptable. « Ça va au-delà de la simple équation des compromis qu’on est prêt à faire. On n’a plus de train, on n’a pas de taxi sur le territoire. Les gens ont été assez malmenés au cours des dernières années. Je ne vois pas de compromis. »
Des impacts pour les entreprises
M. Boudreau souligne que des entreprises de sa municipalité seront touchées directement par la fin du service d’Orléans Express à Percé. Il donne comme exemple l’entreprise Fumoir Monsieur Émile qui expédie ses produits frais par autocar.
« Depuis hier, il y a tellement d’exemples qui sortent. Je le vois tous les après-midi à l’autobus envoyer son saumon sur le marché extérieur. C’est la façon idéale pour lui d’envoyer rapidement sa marchandise », illustre le maire.
Pour M. Boudreau, « on essaie de se relancer. On avance d’un pas et on recule de deux avec une affaire comme ça. C’est difficile de concevoir ça en 2014. » Il craint une fois de plus la publicité négative engendrée par cette nouvelle en début de saison touristique.
« C’est toujours des affaires comme ça qui nous arrivent au moment où les gens sont à l’affût de la région, mais ce qu’ils entendent sur les médias nationaux qu’il n’y a plus d’autobus à Percé », indique le maire.
L’an dernier, la question de la fermeture du quai au tout début de la saison touristique avait défrayé la manchette à l’échelle nationale. « Ce n’est pas de notre faute à nous autre, ce n’est pas parce qu’on n’a pas fait notre job », lance M. Boudreau.