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1 avril 2014 16 h 09

Coup d’œil sur le plan de relance : éolien, mines et hydrocarbures

Où en est la stratégie de Pauline Marois pour la Gaspésie et les Îles? GRAFFICI a examiné les divers projets énumérés dans le document. La concrétisation des engagements en éolien et dans le secteur minier est bien entamée, mais les hydrocarbures font du surplace. Troisième de quatre textes.

La première ministre dévoilait il y a presque un an la stratégie d’intervention gouvernementale pour le développement de la Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine 2013-2018.
Dans le domaine éolien, le plan est « respecté et bien enclenché », déclare le directeur du TechnoCentre éolien, Frédéric Côté. « L’élément central était de relancer les [800] mégawatts orphelins. De là découle tout le reste. »

Hydro-Québec a signé un contrat d’achat d’électricité avec les Micmacs de la Gaspésie pour un parc de 150 mégawatts (MW) dans l’arrière-pays d’Escuminac. Un appel d’offres communautaire est en cours en vue de commander 300 MW d’énergie éolienne en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent et 150 MW dans le reste du Québec.

Le problème du « goulot d’étranglement » c’est-à-dire les limites du réseau d’Hydro-Québec à intégrer de nouveaux parcs gaspésiens, demeure entier, selon les acteurs interrogés par GRAFFICI. La stratégie prévoit « d’évaluer la possibilité » d’augmenter la capacité du réseau de transport d’électricité.

Une partie du travail a été accompli pour « identifier les entraves à l’exportation de composantes d’éoliennes ». Le Créneau éolien ACCORD, de pair avec les Armateurs du Saint-Laurent, a étudié le transport par navire vers un parc québécois (ce qui s’est avéré trop coûteux). La Conférence régionale des élus et GIMXPORT réalisent une étude sur les flux de transport dans la région.
Même s’il n’existe pas encore de plan d’action, conformément au plan, pour remédier à ces entraves, Frédéric Côté estime que « la machine gouvernementale s’est mise en phase pour soutenir les exportations. Quand on écoute le discours de la ministre [des Ressources naturelles, Martine Ouellet], qui parle de composantes stratégiques, d’une filière capable d’exporter, quand on regarde les volumes d’appels d’offres qui laissent de l’espace pour exporter, on voit que ce souci est présent. »

Les entreprises régionales sont incitées à utiliser davantage les divers crédits d’impôt, notamment via une ressource embauchée au ministère des Finances et de l’Économie « qui s’assure que les entreprises aient accès à l’information », indique M. Côté.

Mines et hydrocarbures

Dans le domaine des mines, Québec a fait davantage « qu’appuyer » les démarches d’implantation d’une cimenterie à Port-Daniel. L’État québécois, avec Investissement Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec, a annoncé fin janvier un prêt de 250 M$ et deux participations en capital-actions de 100 M$ dans la cimenterie du Groupe Beaudier.
Le gouvernement a bel et bien réussi, en décembre dernier, à moderniser la Loi sur les mines. Toutefois, on attend toujours une loi sur les hydrocarbures, tout comme un règlement sur la protection de l’eau potable en cas de forages pétroliers et gaziers.

La stratégie prévoit aussi de développer une offre locale de biens et de services destinés à l’industrie du pétrole et du gaz, ainsi que la création de liens entre les producteurs de ressources et les clients potentiels. Pour l’instant, il s’agit évidemment encore de vœux, indique le ministre responsable de la région, Gaétan Lelièvre. « Ça va se concrétiser dans la mesure où l’industrie du pétrole et du gaz se développe. »

M. Lelièvre s’est engagé, pendant la campagne, à soutenir les efforts de Gaspésiens pour mettre en place un « technocentre des hydrocarbures » qui aurait une expertise dans les technologies de ce secteur et le contrôle environnemental. Il s’agit d’une « idée à explorer » dans la stratégie gouvernementale.