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3 février 2014 23 h 06

Craintes de compressions chez Orléans Express

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GASPÉ – Le syndicat des chauffeurs d'autocars d'Orléans Express craint une compression majeure de services en Gaspésie alors que la compagnie affirme avoir enregistré un déficit de 5 millions en 2013.

« C’est de la spéculation, mais c’est une crainte. Ils ne rationaliseront pas entre Québec et Montréal. On se fait dire »regardez la Côte-Nord, il n’y a qu’un départ par jour ». Quand ils nous disent des messages comme ça, on calcule qu’un plus un fait deux », lance le président du syndicat des chauffeurs, Raymond Côté.

Il affirme comprendre les inquiétudes exprimées par ses membres, surtout depuis que cinq employés du centre d’entretien de Rimouski, exploité par un sous-traitant d’Orléans Express, ont perdu leur emploi au début de janvier.

Orléans dit perdre de l’argent

« Orléans Express a perdu de l’argent en 2013 », indique d’entrée de jeu le porte-parole du transporteur, Marc-André Varin.

Il indique que le manque à gagner est de près de 5 millions de dollars.

L’entreprise a mis sur pied un comité de travail l’automne dernier afin de revoir le réseau en entier. Tout est sur la table.

« On ne continuera pas comme ça bien longtemps. On a différents scénarios pour chacune des lignes. On est à faire le chiffrage avant d’aller plus loin, explique M. Varin. Ce n’est pas juste réduire des services. C’est également toutes les répercussions qui viennent. »

« J’imagine que c’est cet été que l’entreprise va bouger, si elle a quelque chose à faire, analyse M. Côté. On nous a dit que 2014 est une année charnière afin de relancer le transport interurbain pour améliorer les services. On a peur qu’ils se concentrent strictement sur Montréal-Québec », opine le syndicaliste.

Qui dit vrai?

Le syndicat ne croit pas la direction sur ses difficultés financières : « La Gaspésie… eux disent que c’est déficitaire. On est convaincu qu’ils font leur frais. Il y aurait quelque chose à faire pour augmenter la rentabilité. Quand on dit que le train ne fonctionne plus et qu’ils n’ont rien fait pour aller chercher la clientèle. Quand on ne fait rien, on ne peut pas avoir de clients », réplique M. Côté.

Orléans lance que la fréquentation est en baisse sur toutes les lignes, incluant Montréal-Québec.

« Il y a une ligne rentable de façon marginale : Montréal-Québec. Toutes les autres routes sont déficitaires. L’équilibre d’interfinancer les autres routes ne fonctionne plus. La preuve : on a un résultat négatif en 2013 », explique M. Varin.

Ce dernier rappelle que le transport interurbain par autocar sur l’ensemble du Québec est en crise.

L’entreprise mise sur la nouvelle politique du transport collectif de la part de Québec. Elle espère qu’il y aura des éléments pour sauver l’industrie du transport de passagers par autocar.

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