Québec publie son règlement sur l’eau potable
GASPÉ – Québec exigera une étude hydrogéologique des entreprises pétrolières avant d’effectuer un forage d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbure et interdira aux pétrolières de forer à moins de 300 mètres d’un prélèvement d’eau.
Dans son Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection afin de protéger efficacement les sources d’eau potable, Québec précise qu’il s’agit d’une distance minimale qui pourra être augmentée selon les risques potentiels déterminés par l’étude.
En plus de l’étude qui devra couvrir un rayon de deux kilomètres du site de forage, les entreprises devront aussi aménager au moins trois puits d’observation des eaux souterraines à moins de 100 mètres d’un tel site.
Le règlement a été adopté hier par le Conseil des ministres, mais il passera par les voies normales avant qu’il ne devienne officiel, ce qui peut prendre jusqu’à deux mois.
Une consultation publique sur le règlement se tiendra au cours des prochaines semaines.
Des réactions
La Ville de Gaspé a indiqué ce matin qu’elle réagira par voie de communiqué dans la journée alors que Pétrolia déterminera si elle commentera.
Pour sa part, dans un communiqué, le comité Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé estime «qu’il reste des points à éclaircir».
Selon le comité, «la distance de 300 mètres semble permettre le forage pétrolier à Haldimand, sauf que l’obligation de mener une étude hydrogéologique sur une distance de deux kilomètres, rend incomplets les travaux faits jusqu’ici par l’INRS».
Par ailleurs, l’expert Marc Durand a indiqué au comité «qu’une étude hydrogéologique ne peut mesurer que les risques de contamination en surface jusqu’à une certaine profondeur et non ceux qui sont possibles encore plus en profondeur et à long terme».