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12 juin 2014 11 h 52

Déplacer l’université en région

GASPE – C'est officiel, le CEGEP de la Gaspésie et des Îles offrira désormais de nouveaux cours universitaires en région. A Gaspé ou à New Carlisle, certains étudiants pourront choisir de continuer leur DEC et de s'inscrire sur place au Baccalauréat.

L’entente signée le 9 juin dernier entre l’Université du Québec à Rimouski et le CEGEP de la Gaspésie et des Îles a ainsi officialisé leur collaboration pour les deux prochaines années. Cette annonce intervient comme une nouvelle chance pour les étudiantes et étudiants Gaspésiens et Madelinots qui désirent étudier plus longtemps, et rester travailler en région.

« Asseoir le partenariat entre le CEGEP de la Gaspésie et des Îles et l’UQAR », c’est l’objectif principal de cette entente-cadre signée entre les deux établissements de l’Est du Québec, rappelle Marie-Christine Fortin, porte parole du CEGEP de la Gaspésie et des Îles.

« Cette entente permet de rapprocher l’Université du CEGEP pour permettre aux personnes ayant eu une première formation en Gaspésie ou aux Îles de rester pour continuer leur formation ; pour ensuite pourvoir éventuellement travailler en région », ajoute Jean-Pierre Ouellet recteur de l’Université du Québec à Rimouski.

« L’entente provient d’une volonté de travailler ensemble. Nous nous sommes dotés d’un mécanisme de communication », précise le recteur de l’UQAR.

Un comité de directeurs, composé par les dirigeants des deux établissements, et un comité ad hoc, désigné pour encourager les projets interinstitutionnels, organiseront dorénavant cette collaboration durant deux ans officiellement.

Les étudiantes et étudiants Gaspésiens et Madelinots pourront donc poursuivre leurs études supérieures dans leur région ; à condition que leur domaine d’études soit offert au CEGEP.

Par exemple, prochainement, les deux établissements désirent mettre en place un dispositif d’équivalences pour les études en sciences de la gestion.

« L’UQAR est présente depuis longtemps en Gaspésie, dans de nombreux secteurs de la recherche », se réjouit le recteur de l’Université du Bas-St-Laurent. C’est donc une étape supplémentaire franchie pour enrichir les perspectives scolaires des futurs travailleurs Gaspésiens et Madelinots.

 « Cette entente nous permet d’avancer pour aller de l’avant et faire de nouveaux projets » affirme Marie-Christine Fortin, porte parole du CEGEP de la Gaspésie et des Îles.  

L’entente-cadre signée permettra de faciliter les équivalences de diplôme et d’encourager les projets collaboratifs. Officiellement ensemble pour deux ans, les deux établissements sont dorénavant en mesure de déposer des demandes de financement pour de nouveaux projets auprès des ministères.

La collaboration entre l’UQAR et le CEGEP de la Gaspésie et des Îles n’est pas nouvelle. Grâce aux équivalences de cours validées par l’UQAR depuis 2001, les étudiantes et étudiants en diplôme d’études collégiales inscrits en soins infirmiers pouvaient déjà obtenir leur diplôme de Baccalauréat en 5 ans au lieu de 6.

« Il existe plusieurs modalités d’ententes, avec soit le déplacement des professeurs, soit avec des cours à distance via les nouvelles technologies», explique le recteur de l’UQAR.

Les cours en sciences de l’infirmier ont pu être donnés à distance. La visioconférence a notamment permis de joindre les professeurs de Rimouski aux étudiants de Percé et de Ste Anne des Monts. En complétant le nombre requis d’inscriptions, ce rapprochement a favorisé le démarrage d’un cheminement DEC-BAC directement en Gaspésie.

Cette entente demeure un exemple concret de réussite, selon la porte parole du CEGEP de Gaspésie et des Îles. Entre 2008 et 2013, sur les 62 diplômés du DEC et du BAC en soins infirmiers, les trois quarts ont décidé de rester travailler en Gaspésie ou aux Îles. De plus, cette collaboration répond à une demande criante de diplômés de la part des employeurs de la région.

« En Gaspésie, peu de personnes poursuivaient leurs études universitaires après leur diplôme technique » explique le recteur Jean-Pierre Ouellet.
De 2008 à 2013, la proportion d’inscriptions au BAC en soins infirmiers pour les titulaires du DEC est passée de 5, 6 % à 71,4 %, selon les chiffres de l’Ordre des Infirmiers du Québec.

En 5 ans, on recense donc plus de 10 fois plus d’inscriptions au BAC de la part des futurs travailleurs infirmiers de la Gaspésie et des Îles.
Photo : L’entente signée le 9 juin dernier entre l’Université du Québec à Rimouski et le CEGEP de la Gaspésie et des Îles a ainsi officialisé leur collaboration pour les deux prochaines années.

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