Des mots, des notes et des images : France Cayouette
France Cayouette lance Arbres debout sur nos paupières, un recueil de prose poétique
CARLETON-SUR-MER | L’auteure France Cayouette a lancé le 21 mars son huitième livre, Arbres debout sur nos paupières, un mélange original et bien mesuré de prose et de poésie inspiré de contributions sollicitées dans le public, comme elle l’avait réalisé dans le passé.
Le titre l’indique bien : les arbres jouent un rôle central dans cette oeuvre, à plus d’un égard. « Moi, dans ma vie de tous les jours et ma vie d’écrivaine, j’ai une connexion très profonde avec la nature, sous toutes ses formes, dont spirituelle », aborde-t-elle.
Élevée à Bonaventure-Est, donc avec le vent, avec la mer, l’horizon et les champs, elle a aussi vécu aux Caps Noirs de New Richmond, entre falaises et montagnes, un peu comme à Carleton-sur-Mer, où elle est installée depuis plusieurs années.
Seulement voilà ; une rangée de peupliers derrière la maison a changé la donne. « Je me suis tournée vers les arbres, un peu comme besoin d’ancrage. Les gens me disent : “ta poésie, c’est aérien […] Les hommes ont en commun d’être le lien entre le ciel et la terre”. C’est mon besoin d’ancrage, de racines, de ne pas m’envoler », dit-elle.
Vivant dans une maison avec vue sur la mer, France Cayouette a même installé son premier bureau dos à la baie des Chaleurs, mais face aux peupliers !
Elle a alors entamé une recherche sur les arbres, leur évolution, les interactions entre eux, leur pouvoir de lutter contre certaines maladies les affectant et de filtrer l’air que les humains et les animaux respirent.
« Tout ça dans un contexte où on les maltraite. On a besoin d’eux, mais ils ont besoin de nous. Ils sont un peu nos ancêtres », résume-t-elle.
France Cayouette a ensuite réalisé une collecte de témoignages en prévision du livre. Alors que les première et troisième sections du livre sont respectivement constituées de vers libres et de prose poétique, la partie centrale renferme des textes inspirés de son interaction avec des citoyens sollicités dans des endroits publics, dont le supermarché « avec la permission du propriétaire », assure-t-elle.
« Je voulais élargir ma vision de la thématique. C’était clair dès le départ que je ne voulais pas raconter ce qui m’avait été dit. Je voulais sortir de ma zone de confort, des endroits où je ne voulais pas aller. Des fois, c’était de tout petits morceaux qui déclenchaient ma création. Ça a été très riche pour moi », précise-t-elle.
France Cayouette a d’ailleurs rendu hommage aux personnes rencontrées un peu partout lors de sa recherche visant à approfondir son sujet. Il y a eu des étudiants, des personnes âgées, des citoyens fréquentant la Maison Maguire et Centr’Elles. Certains témoignages lui sont parvenus par écrit.
« J’ai eu la permission de les utiliser et de nommer les gens. J’ai reçu 350 témoignages en tout. Je dois mentionner qu’ils ne se retrouvent pas tous dans le livre, mais c’est l’ensemble des témoignages qui a donné lieu à mon oeuvre. Ça a nourri mon imaginaire. Tous les témoignages ont été aidants ».
Le livre de France Cayouette est disponible dans les librairies de la région.
Photo : Offerte par France Cayouette
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