Des mots, des notes et des images; Geneviève LeBlanc
CARLETON-SUR-MER | L’auteure et professeure de français Geneviève LeBlanc, de Carleton-sur-Mer, a lancé le 5 septembre son second roman, La maison de l’île aux Hérons, un ouvrage qui rompt avec son oeuvre initiale, puisque l’action se déroule principalement en Gaspésie, et qu’elle fait table rase sur les personnages de son bouquin précédent, lancé en février 2023.
Il existe bien une île aux Hérons en face de Carleton-sur-Mer, mais elle appartient au Nouveau-Brunswick et elle n’est pas habitée. L’île aux Hérons d’Anna-Ève, le nouveau personnage central de Geneviève LeBlanc, recèle des hôtels, un village, des grandes maisons et des habitants assez singuliers.
L’auteure se sert de noms bien gaspésiens dans la description de certains lieux, mais au lancement, elle a assuré, et parfois rassuré, l’auditoire : « Vous n’êtes pas là-dedans. Vous allez peut-être vous reconnaître là-dedans, mais ce n’est pas vous ».
La trame tourne ainsi autour d’Anna-Ève, auteure d’origine québécoise vivant en France depuis plusieurs années et ayant décidé de revenir dans sa région natale. Elle a connu du succès en France, assez pour être reconnue par des lecteurs ici et là, et elle veut avoir la paix en achetant une somptueuse maison sur l’île aux Hérons.
Ce retour aux sources fragilise cependant la carapace, et le caractère, d’Anna-Ève, parce que son passé un peu tumultueux, notamment teinté d’intimidation, la rattrape. Sa mère et quelques alliés viennent toutefois l’appuyer. Mystère, tourments, amour, histoire, sensibilité et humour se juxtaposent dans l’ouvrage de Geneviève LeBlanc.
« Ça vient de mon métier de prof, l’humour, pour capter l’attention. Moi, je me passionne de littérature, mais pas eux [ses étudiants]. Je veux présenter en classe une histoire qui attire leur attention. J’ajoute des éléments qui les allument pendant mes cours. Ça passe souvent par l’humour », dit-elle.
Geneviève LeBlanc a écrit La maison de l’île aux Hérons en un an, profitant d’un congé de maladie de trois semaines découlant de l’ablation de sa vésicule biliaire en novembre 2022 pour le terminer. Elle attendait à ce moment la publication de son premier roman, Et si je faisais (enfin) à ma tête.
Elle a proposé La maison de l’île aux Hérons à son éditeur précédent, Les Éditeurs réunis, mais ça n’a pas fonctionné. « On m’a expliqué que ce n’était pas assez chick lit, de la petite littérature pour les petites madames », dit-elle.
« Cette réponse est venue au mois de juillet 2023. J’étais déçue mais pas déboussolée. Il [l’éditeur précédent] ne remettait pas en cause la qualité du manuscrit, mais c’est le style qui ne correspondait pas à la ligne éditoriale des Éditeurs réunis. J’étais inquiète, mais pas découragée. Je suis partie en voyage et j’ai commencé la recherche d’une maison d’édition », explique Geneviève LeBlanc.
A Éditeur a levé la main et l’auteure a été consultée tout au long du processus menant à la publication de son deuxième roman. « C’est moi qui ai choisi le titre et on m’a demandé mon avis pour le graphisme de la page couverture », souligne-t-elle notamment.
Le bouquin compte 405 pages, divisées en 66 chapitres ponctuant bien les nombreux revirements du roman, facile à trouver dans les librairies gaspésiennes.
Geneviève LeBlanc a maintenant lancé un récit de voyage, C’est pas le Pérou, et deux romans, dont La maison de l’île aux Hérons le 5 septembre. Photo : Gilles Gagné
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