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16 novembre 2022 11 h 53

Des mots, des notes et des images; partie 2/2

Libre d’être, un premier album pour Mylène Vallée afin de revenir aux sources

LES MÉCHINS | Après la parution de deux micro-albums, l’auteure-compositrice-interprète Mylène Vallée a présenté en septembre son premier album complet, Libre d’être. Au-delà d’être « un album folk infusé de country », aux dires de l’artiste, cet opus se veut aussi une grande invitation à l’introspection afin de « grandir et poser un regard rempli de lumière sur ce qu’on vit »

« Mes 10 compositions de Libre d’être ont un objectif bien simple, c’est-à-dire semer l’espoir et de la douceur pour atteindre le bonheur », lance d’emblée l’artiste originaire de Cap-Chat et résidant maintenant à Les Méchins. En effet, la musicienne désire, grâce à ses textes et mélodies, réussir à être en paix avec elle-même, dit celle qui baigne dans la musique depuis qu’elle est une enfant.

« Les difficultés que j’ai vécues, je les amène en musique comme avec la chanson Réparer l’intérieur. C’est une façon pour moi de tirer la beauté derrière les épreuves difficiles », renchérit-elle en ajoutant, ricaneuse, être une personne très spirituelle. « Je désire explorer la liberté d’être. [Par exemple], dans ma chanson Laisse-toi être toi, je raconte notre connexion à notre enfant intérieur », illustre l’artiste.

De plus, pour être bien avec soi-même, il faut avoir des ancrages solides avec sa communauté, dit Mylène Vallée, aujourd’hui âgée de 30 ans. Ainsi, elle a apporté des touches « maritimes » à son projet musical, notamment sur la pièce Pied marin, qui clôture l’album, où on peut y entendre le son de belles vagues du fleuve Saint-Laurent enregistrées devant sa maison. « J’ai aussi voulu représenter dans l’album le côté festif fidèle à la Gaspésie. Nous sommes reconnus pour être accueillants, alors je trouve que ça [l’album] représente bien notre personnalité », s’exclame-t-elle.

La pureté de Mylène Vallée avec les effluves country de Shania Twain

Ce désir d’authenticité transparaît également sur scène. À Montréal, elle s’est déjà produite de façon très épurée, soit pieds nus et vêtue tout en blanc. « Pour moi, me représenter simplement ainsi signifie le naturel de qui je suis. Être pieds nus met en lumière mon rituel d’avant spectacle pour m’ancrer dans le moment
présent comme quand je marche devant la mer en sentant le sable entre mes orteils », exprime Mylène Vallée.

Bien qu’elle dise toujours vouloir respecter et assumer son propre style, il n’empêche que les inspirations sont nombreuses pour Mylène Vallée, notamment en ce qui concerne la chanteuse canadienne Shania Twain. « Je suis une fan inconditionnelle! J’adore son aspect entrepreneur, une fibre que je possède moi-même. Avant de me consacrer exclusivement à la musique, j’ai travaillé à mon compte pendant six ans avec ma clinique d’esthétique », souligne-t-elle.

Présentement, Mylène et ses musiciens sont en tournée promotionnelle pour présenter l’album auprès de plusieurs radios communautaires du Québec. Elle profite aussi de son voyage dans la province pour finaliser l’écriture de son spectacle. « Du point de vue de la mise en scène, il y aura des touches marquées pour bien représenter la nature et l’esprit bas-laurentien et gaspésien. J’ai beaucoup d’idées pour voguer émotionnellement et rythmiquement entre la douceur et un côté super festif qui brasse », ajoute la musicienne en guise de bref aperçu pour son futur spectacle.


Mylène Vallée a plongé dans la composition de ses propres chansons à l’âge de 22 ans bien qu’elle baigne dans la musique depuis son enfance. Elle se consacre exclusivement à la musique depuis plus de deux ans. Photo : Florescence

 

Le rêve enfin réalisé de Hank Gromelski : immortaliser sa musique en restant authentique – Sortie de l’album Enali

GESGAPEGIAG | L’auteur-compositeur-interprète Hank Gromelski sort son premier micro-album Enali aux accents country et blues, une sorte de délivrance pour l’artiste d’enfin exprimer son art au grand public, lui qui travaillait sur ses chansons depuis plusieurs années, dont certaines depuis 2008. Il n’était jamais complètement satisfait de la façon dont elles étaient enregistrées. Aujourd’hui, on peut dire mission accomplie pour le musicien de Gesgapegiag.

Enregistrées pendant l’automne 2021, les trois chansons qui composent l’album oscillent entre un son plus
« garage » proche de celui du groupe The Black Keys et un country forgé de mélodies entraînantes, accrocheuses et intimistes.

Sur la première pièce, Here and Gone, on s’accroche à des guitares lourdes saturées et arrosées d’un son fuzz (une saturation avec une coloration singulière) bien gras. On navigue ensuite sur I Took a Ride, porteur d’un choix instrumental typiquement country avec une guitare de type pedal steel notamment, et une ambiance folklorique comme si l’artiste accompagnait l’auditeur autour d’un feu de camp. Finalement, l’album se conclut avec Thoughts and Words, une chanson qui voyage davantage que les deux précédentes avec ses quelques changements de tons au cours des trois minutes qui la composent.

« Ma musique reste difficile à définir. Mes amis américains considèrent que je fais de la musique canadienne et à l’inverse, mes amis canadiens trouvent qu’elle est américaine. Personne ne s’entend, c’est pourquoi je dis que ma musique est de « l’américanada » ou « canaméricaine », c’est selon! », rigole celui qui habite dans la Baie-des-Chaleurs depuis 20 ans.

Ainsi, sans coller une étiquette précise à son art, il encourage plutôt les auditeurs à écouter sa musique en se déplaçant, sur la route, comme si les notes étaient une trame sonore pour voyager. « Si les paysages sont à couper le souffle, comme en Gaspésie, c’est encore mieux », ajoute-t-il.

C’est Musique Nomade qui signe la production de ce premier opus. Cet organisme, voué à l’épanouissement des talents autochtones, a approché Hank Gromelski en 2013 et a par la suite travaillé de pair avec lui dans son studio d’enregistrement mobile l’année passée. C’est à ce moment que l’artiste a plongé véritablement dans la réalisation de son premier album.


Enali est sorti le 13 septembre dernier et est disponible sur toutes les plateformes de diffusion. Photo : Offerte par Hank Gromelski

Une poésie tout à fait grunge chantée par l’artiste

« Au fond, avec la musique et les textes, j’essaie de comprendre le monde qui nous entoure et aussi moi-même », avoue-t-il avec une touche introspective. Après tout, l’album s’intitule Enali qui signifie dans la langue mi’gmaq « Henry », soit son prénom bien que tout le monde le surnomme Hank.

« Cet opus est une belle façon pour moi de déchiffrer la nature humaine. Mes chansons restent sombres dans leur traitement, mais tentent tout de même de véhiculer un message positif », dit-il en n’oubliant pas de citer ses amours éternels, le Dave Matthews Band.

Une phrase chantée dans la chanson Gravedigger de ce groupe originaire de la Virginie aux États-Unis résonne en lui et illustre à merveille cet optimisme dans la noirceur : « Bury me shallow so I can feel the rain » (traduction libre : enterrez-moi peu profondément que je puisse sentir la pluie). « Parler de la mort avec une poésie forte, proche de la nature, c’est ce qui m’a énormément touché », confie-t-il en citant les textes sombres
de Nirvana et Pearl Jam.

Enali est sorti le 13 septembre dernier et est disponible sur toutes les plateformes de diffusion. Pour l’instant, Hank Gromelski souhaite ardemment enregistrer davantage de chansons. Il en a déjà sept autres en poche, soit cinq qui datent de plusieurs années sans qu’elles se soient concrétisées, et deux autres écrites récemment. Ce projet n’a toujours pas d’échéancier. « Je réfléchis présentement beaucoup à la ligne directrice que prendra ce nouvel album, c’est-à-dire à l’histoire et au message qui vont rester dans les mémoires », termine-t-il sans pouvoir dire à quel moment il se produira sur scène.

Il est possible de se procurer l’album facilement sur Spotify, YouTube Music et Apple Music, entre autres.


Hank Gromelski a déjà sept autres chansons en poche et aimerait endisquer la totalité de ses pièces, sans toutefois se fixer d’échéancier. Photo : Offerte par Hank Gromelski

 

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