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18 août 2014 15 h 49

Double meurtre de Routhierville : l’accusé est apte à subir son procès

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MONT-JOLI – Christian Chabot est apte à subir son procès. Le Montréalais est accusé des meurtres prémédités d'une femme et de son enfant, dont les corps avaient été découverts le 9 juin à Routhierville.

C’est le diagnostic auquel en sont venus les experts de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, au terme d’un examen psychiatrique effectué sur l’accusé pendant 45 jours. « C’est le même examen qui s’est déroulé en deux séquences, explique son avocat, Me Pierre Gagnon. Après la première séquence, les médecins ont demandé une période de temps additionnelle à la durée prévue initialement. »

Les analyses des psychiatres ont déterminé que Christian Chabot était en mesure de comprendre les procédures auxquelles il devra se soumettre et son habileté à collaborer avec son procureur.

Changement d’apparence et d’attitude

L’accusé a comparu très brièvement au palais de justice de Mont-Joli lundi, devant le juge Jean-Paul Decoste. Chabot affichait une apparence physique et un comportement complètement différents de ses comparutions antérieures. Cheveux très courts et rasé de près, il est entré à la cour la tête haute. Il regardait droit devant lui. Avant de quitter la salle d’audience, il a interpelé tout haut son avocat.

Lors de ses comparutions précédentes, il était apparu confus, le dos arqué et ne quittait pas des yeux ses mains, qu’il tournait d’un côté et de l’autre. Il avait les cheveux plus longs et portait la barbe. « Au-delà de l’examen, on lui a prodigué certains traitements, fait savoir Me Gagnon. Ça semble avoir amélioré la situation. » Avant son départ pour Pinel, Me Pierre Gagnon n’avait jamais réussi à établir une communication avec son client. « Le passage à l’Institut Pinel a réglé la situation, indique Me Pierre Gagnon. Je suis maintenant capable d’avoir un dialogue avec monsieur. »

Retour en cour

Christian Chabot devra revenir devant le tribunal le 6 octobre au palais de justice d’Amqui. « À cette étape-ci, je n’ai qu’une partie de la preuve qui est très fragmentaire, souligne le procureur de Rimouski. Alors, il est très difficile pour nous de fixer une date pour l’enquête préliminaire. On attend la suite de la preuve qui nous sera divulguée. » Il est toujours impossible de connaître le lieu où le drame s’est joué.

L’accusé demeure incarcéré au Centre de détention de Rimouski. Le Montréalais a été formellement accusé, le 11 juin, des meurtres prémédités de Michel Clusiau, 37 ans et de son fils, Mathieu Clusiau-Perron, 5 ans, deux résidents de la métropole. Les cadavres avaient été découverts deux jours avant dans une voiture laissée en bordure de la route 132 à Routhierville.