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7 septembre 2011 6 h 54

Électrochoc en Gaspésie

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L’annonce de la démission de la vice-première ministre, Nathalie Normandeau, a été reçue comme un véritable électrochoc par la classe politique québécoise et particulièrement celle de la Gaspésie qui louange son legs, mais s’attriste de son départ.

La rumeur de démission a circulé hier toute la journée. Elle a finalement été officialisée lors d’un point de presse extraordinaire à l’Assemblée nationale à 16h30 de Mme Normandeau accompagnée du premier ministre Jean Charest.

À 17h30, Mme Normandeau convoquait la presse régionale à une conférence téléphonique pour confirmer le tout. «C’est une décision qui est motivée essentiellement par le fait que, après huit ans comme ministre et 13 ans comme députée [de Bonaventure], j’ai le goût de passer à autre chose, de passer le flambeau à quelqu’un d’autre. J’ai consacré ma vie au service public. Je souhaite relever de nouveaux défis», a indiqué d’un seul souffle celle qui a dirigé d’une main forte, mais non moins controversée le ministère des Régions et des Affaires municipales ainsi que celui des Ressources naturelles.

Son départ est de plus motivé par le besoin pressant de faire passer sa vie personnelle avant sa vie professionnelle cherchant de ce fait un peu plus de sérénité et «de calme». «Je quitte avec le sentiment du devoir accompli», raconte l’ancienne employée du cabinet du premier ministre Robert Bourassa  puis mairesse  de Maria (1995-1998). «La politique, ajoute-t-elle avec philosophie, est un métier d’humanité et ç’a été une source de très grande valorisation».

Des regrets, lui demande GRAFFICI.CA ? «Des regrets, moi, ce n’est pas mon genre» ajoutant que «l’heure est davantage au bilan qu’aux regrets». Pour la suite des choses, elle laisse entendre n’avoir «ni plan de match ni plan de vie». Elle ferme d’ailleurs la porte à tout retour à la vie politique «Je n’ai pas du tout l’intention de revenir en politique».

Que des éloges

Les représentants de la classe politique gaspésienne interrogés par le GRAFFICI.CA ont fait l’éloge de sa dévotion pour son coin de pays. «Je considère qu’on perd une grande Gaspésienne qui avait à cœur le développement de la Gaspésie. Elle comprenait bien les enjeux. J’ai hâte de voir  qui va la remplacer, mais j’ai une inquiétude quant au suivi des dossiers», juge la préfète de Rocher-Percé, Diane Lebouthillier.

«Les régions perdent au sein du gouvernement une voix importante», note de son côté le président de la Conférence régionale des élus, Bertrand Berger «Ses réalisations sont probantes ici dans la région. Tous les dossiers recevaient d’elle une attention particulière, que ce soit des petits dossiers soumis par un groupe qui avait besoin d’un coup de main ou encore des gros dossiers comme l’éolien, son appui pour le chemin de fer de la Gaspésie et le projet de transport collectif. La région va s’en ennuyer!», estime M. Berger.

«Ç’a été toute une surprise cette annonce-là. C’est une grande dame qui quitte [la vie la politique] et qui a bien représenté la Gaspésie», observe avec consternation la mairesse de Chandler, Louisette Langlois.

Pour sa part, le député libéral de Gaspé, Georges Mamelonet admet avoir été surpris lui aussi par cette annonce «C’est une  femme d’une très grande valeur et qui a beaucoup fait pour le Québec, pour la région et son comté».

Nathalie Normandeau a été élue en 1998 à titre de députée de Bonaventure. Elle quitte la vie politique à l’âge de 43 ans après 16 ans d’engagement.

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