En route vers Rome pour la canonisation de Kateri Tekakwitha
L’abbé Juan Carlos Londono, curé de New Richmond, de St-Edgar, de Cascapédia-St-Jules et de Gesgapegiag, se rendra à Rome la semaine prochaine avec des représentants des communautés de Gesgapegiag et de Listuguj pour assister à la canonisation de Kateri Tekakwitha, qui deviendra la première sainte autochtone d’Amérique du Nord.
La cérémonie se déroulera le 21 octobre à la place Saint-Pierre à l’occasion d’une messe qui marquera aussi la canonisation de six autres personnes.
L’abbé Juan Carlos Londono sera accompagné de l’abbé Pedro Pablo Agudelo, de Rimouski, et d’une délégation des communautés micmaques de la Gaspésie, dont l’agente de pastorale de Gesgapegiag, Doris Jerome et le président de la fabrique de la communauté, Peter Jerome.
«Nous attendons ce moment depuis longtemps. Kateri Tekakwitha sera la première des nôtres à devenir une sainte. Elle est un exemple à suivre. Elle représente beaucoup pour nous», souligne M. Jerome.
Kateri Tekakwitha, aussi surnommée «le lys des Mohawks» a été vénérée par le pape Pie XII en 1940 et a été béatifiée par Jean-Paul II en 1980.
En décembre 2011, le Vatican a reconnu officiellement la validité d’un miracle qui s’est produit grâce à son intercession. Kateri aurait sauvé un jeune garçon de Seattle de la bactérie mangeuse de chair. Cette reconnaissance était une étape essentielle à sa canonisation.
Son histoire
Née en 1656 dans l’État de New York dans une communauté mohawk, Kateri Tekakwitha s’est convertie au catholicisme à l’âge de 20 ans. La jeune autochtone s’est établie très jeune dans la région de Kahnawake pour vivre sa foi. Elle est décédée en 1680 et ses restes sont toujours conservés par cette communauté près de Montréal.
Encore aujourd’hui, elle demeure un symbole important pour plusieurs communautés autochtones de l’Amérique du Nord. «Partout au Canada et aussi aux États-Unis, elle est un personnage très marquant. Elle a su marquer par sa simplicité, sa spiritualité, sa ténacité et sa foi profonde», souligne l’abbé Juan Carlos Londono