Éric Vallée est déclaré coupable d’incendie criminel
SAINTE-ANNE-DES-MONTS – Éric Vallée, 47 ans, est reconnu coupable de l'incendie criminel d'une résidence du secteur de L'Anse-Pleureuse, à Saint-Maxime-du-Mont-Louis, survenu en mars 2013.
C’est le verdict auquel en est venu le juge Jules Berthelot au palais de justice de Sainte-Anne-des-Monts vendredi.
Preuve et témoignages
La preuve a pu notamment être établie grâce à une caméra de surveillance installée par la Sûreté du Québec, le 30 janvier 2013, devant la maison située au 69 de la 1re Avenue à L’Anse-Pleureuse et grâce aussi à un appareil photo à infrarouge fixé à l’intérieur de la même résidence.
Ces appareils avaient été installés après que la porte de cette résidence inhabitée avait été défoncée. Chargée par la propriétaire qui habitait Granby de s’occuper de sa maison de L’Anse-Pleureuse, Rose-Aline Goupil, une citoyenne de l’endroit, a témoigné devant le tribunal que c’est elle qui s’est aperçue, le 25 janvier 2013, de l’introduction par effraction. « La police nous a dit, à mon mari et moi, de mettre une broche et une planche dans la porte », a-t-elle raconté en cour.
Un autre témoin habitant de biais avec la résidence incendiée, Geneviève Bélanger, a déclaré avoir vu passer Éric Vallée le 30 mars 2013, portant deux sacs d’épicerie en plastique.
Le 31 mars 2013, Jean-Roch Bélanger s’est aperçu que le panneau de bois recouvrant la porte avait été arraché. Il est allé avertir Mme Goupil qui s’est empressée d’alerter la police. « Dehors, on voyait des traces de pas dans la neige et on voyait que l’intérieur était tout boucané », a-t-elle décrit.
Témoignage d’un expert
Un technicien en scènes de crime et d’incendie, Christian Coulombe, a été appelé sur les lieux la même journée. Celui-ci a relevé des traces d’accélérant liquide qui avait été versé sur le plancher. Le feu s’était éteint de lui-même.
Le sergent Coulombe a procédé à des comparaisons d’empreintes de semelles à partir des traces retrouvées dans la neige et de celles des bottes qui avaient été saisies chez l’accusé. « Les motifs des semelles et la grandeur sont les mêmes, a confirmé le policier. À mon avis, c’est un geste volontaire qui a causé cet incendie-là. »
Selon la propriétaire, Danielle Poisson, les dommages qui ont été couverts par les assurances s’élevaient à 22 000 $. La dame a tout de même dû débourser 8 575 $ pour le remplacement et la réparation du matériel souillé.
Dès les premières minutes de son procès, malgré les avertissements de son avocat, Me Hugo Caissy, l’accusé a dû être remis à l’ordre par le magistrat afin qu’il se taise pendant que les témoins parlaient.
L’incendiaire a été remis en liberté jusqu’aux représentations sur sentence prévues le 18 novembre. Aucune preuve n’a pu établir qu’Éric Vallée était l’auteur des autres incendies criminels survenus dans le même secteur en 2012 et 2013.