John Forest et son hydromel aux cerises à grappes
MARIA – Les Gaspésiens auront plus d'occasions que jamais de boire « local » lors de leurs réjouissances de fin d'année. La région compte maintenant six microbrasseries et deux distilleries, en plus de producteurs d'alcools de fruits, de vin et d'hydromel. GRAFFICI vous les présente dans les prochains jours, sur le web et dans le journal. Aujourd'hui, l’hydromel de John Forest, de Maria.
GRAFFICI a demandé aux artisans de décrire une de leurs boissons typiquement gaspésienne et de dire à qui ils aimeraient la faire goûter.
Un hydromel à la cerise à grappes
John Forest, un apiculteur de Maria, commercialise de l’hydromel depuis 1998, ce qui fait de lui le plus ancien des producteurs d’alcool gaspésien encore en activité.
M. Forest mélange du miel et de l’eau, ajoute de la levure puis laisse fermenter le mélange. Au bout de trois mois, l’hydromel est prêt pour l’embouteillage.
L’apiculteur fabrique un hydromel doux, un sec, et trois aux fruits : framboise, bleuet/amélanchier et le dernier à la cerise à grappes, un fruit au goût bien particulier qui se transmet à l’hydromel. « Il y a une petite amertume dedans et plus de tanin. Il vieillit bien. On reconnaît le goût un peu astringent de la cerise à grappes, qui lui donne une robe saumon », décrit M. Forest.
L’apiculteur utilise du miel de framboisiers pour ses hydromels. Il cueille les cerises à grappes le long de certains champs à Carleton et les ajoute au début de la fermentation.
M. Forest possède 700 ruches. Le métier qu’il pratique depuis 40 ans comporte bien des incertitudes, mais ses produits trouvent de plus en plus preneurs. « J’ai remarqué que les gens essaient de se rapprocher de la nature. Mes ventes augmentent. »
Pour qui?
M. Forest aimerait boire son hydromel avec sa fille Linda. « Elle est à Vancouver et s’ennuie toujours un peu de la Gaspésie. Elle vient faire son tour de temps en temps, mais c’est loin. Elle aime bien mes hydromels. »
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