La CRÉGÎM presse Québec de financer le réseau ferroviaire
La Conférence régionale des élus Gaspésie-les-Îles (CRÉGÎM) presse le gouvernement du Québec d’investir dans la Société du chemin de fer de la Gaspésie. Si les sommes ne sont pas au rendez-vous, le réseau ferroviaire pourrait fermer, estime le directeur général de la CRÉGÎM, Gilbert Scantland.
Les élus de la région joignent ainsi leur voix à celle de la Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCGF) qui demande de renouveler l’aide gouvernementale pour entretenir et exploiter le réseau ferroviaire.
Rappelons que la SCGF a déposé, cet automne, un plan d’affaires aux deux paliers gouvernementaux visant à améliorer la voie ferrée entre Matapédia et Gaspé. Ce projet nécessite, selon la SCGF, des investissements publics de 93,5 millions $ au cours des cinq prochaines années. L’organisme doit obtenir une réponse positive avant que son entente avec les gouvernements ne prenne fin, soit le 31 mars 2012.
Risque de fermeture
Selon le directeur général de la CRÉGÎM, Gilbert Scantland, la pérennité du réseau ferroviaire dépend de cette aide gouvernementale. Il précise que si la SGFC ne l’obtient pas, aucun plan B n’est prévu. «Faute de financement, le réseau pourrait fermer. C’est évident qu’on en est rendu là, mentionne-t-il. Il faut rattraper les 30 ans de sous-investissement dans l’entretien de la voie et des ponts.»
M. Scantland ajoute que la Gaspésie devrait avoir droit à autant d’investissements que d’autres régions. «Québec doit reconnaître le caractère stratégique du réseau ferroviaire de la Gaspésie. Pourquoi la région du Bas-Saint-Laurent a-t-elle reçu des milliards au cours des dernières années pour développer le 20, la 185, alors que nous c’est zéro, questionne-t-il ? La Gaspésie ne doit pas se gêner de réclamer ces investissements.»
Une nécessité pour développer
Selon la SCGF et le directeur général de la CRÉGÎM, de nombreux projets régionaux dépendent de la disponibilité d’un réseau ferroviaire en bon état. «Le projet du train touristique ne pourrait pas voir le jour sans le réseau. Et si on souhaite développer notre filière éolienne, celui-ci sera nécessaire pour exporter, par exemple, les pales aux États-Unis et en Ontario», souligne-t-il.