La CSN-GÎM inquiète
GASPÉ – Le président du Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine de la Confédération des syndicats nationaux (CCGÎM-CSN) est inquiet pour les services publics alors que les nouvelles faisant état de réductions massives de Québec sont véhiculées depuis quelques semaines sur la place publique.
« Si on se fie à l’ensemble des ballons lancés dans la dernière semaine, il faut s’inquiéter et prendre ça au sérieux », lance le président, Jacques Mimeault.
À propos de la disparition éventuelle de l’Agence de la santé et des services sociaux Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la fusion des Centres de santé et de services sociaux (CSSS) sur le territoire, la CSN trace un constat : « On se rend compte que la dernière réforme n’était pas correcte. Ça n’a pas d’allure, et tout ça pour faire des économies de bout de chandelle. Les CSSS sont fragiles compte tenu des dernières compressions. On va déstabiliser tout ça. On va s’opposer, c’est clair », dit M. Mimeault.
Autre constat : « Ce n’est pas les mêmes réalités. On ne peut pas centraliser des façons de faire à partir de Québec sur des réalités régionales », ajoute-t-il.
Il avance que les regroupements des centres hospitaliers, les CLSC et les centres d’hébergement de soins de longues durées réalisés il y a une dizaine d’années n’ont pas donné les résultats escomptés. « On regarde le constat aujourd’hui et ce n’est pas la solution. Les fusions ne sont pas la solution », illustre M. Mimeault, ajoutant que malgré ces gestes posés dans le passé, les établissements se retrouvent toujours en déficit.
Des solutions
La CSN estime que les solutions pour améliorer le réseau de la santé se trouvent ailleurs.
« Il y a des solutions sur la table, mais il faudra qu’on nous écoute. Il faut maximiser les CLSC, notamment en services sociaux pour désengorger les urgences. On a trois médecins au gouvernement et on voit le système de santé à l’envers. C’est dur d’espérer qu’ils vont remettre sur pied les finances publiques. »
Tous ces changements évoqués s’annoncent dans un contexte de renouvellement des conventions collectives, qui viennent à échéance le 31 mars prochain.
« Ce que j’entends de nos membres, c’est qu’à chaque fois qu’il y a une négociation dans le secteur public, il y a une campagne de peur », commente M. Mimeault.
Il s’attend à un automne chaud alors que la mobilisation pour combattre l’austérité s’organise.