La Fête du bois flotté : un nombre record de visiteurs
SAINTE-ANNE-DES-MONTS - En cette 13e édition, la Fête du bois flotté de Ste-Anne-des-Monts, qui se déroulait du 7 au 10 août dernier, a battu un record d’assistance, tout en connaissant un succès financier sans pareil.
« Ça a vraiment été une belle année, avec beaucoup de beaux commentaires!, a révélé avec enthousiasme la coordonnatrice Monique Campion en guise de conclusion dimanche soir. Cette édition a battu un record, avec une foule de 15 000 à 18 000 visiteurs, alors que bon an mal an, on en compte 12 000 à 15 000. Du côté des revenus, on a fait environ 45% de plus que notre meilleure année, soit en 2011. On est vraiment très contents ; on pense déjà à la prochaine édition! »
L’événement, qui se déroulait au Parc Multisports de Ste-Anne-des-Monts, à l’embouchure de la rivière Ste-Anne, se veut être une grande fête municipale qui plait à tous ; le public a eu droit à des spectacles musicaux avec la présence des formations comme Les tireux d’roches et de Beltaine, des jeux gonflables pour les enfants, des séances de danse sociale pour les aînés, pour ne nommer que quelques-unes des nombreuses activités de la programmation. Durant les quatre jours, à la Foire des artisans, on trouvait aussi une dizaine de kiosques de vente présentant des œuvres artisanales gaspésiennes.
Quant au volet artistique, il a permis de voir en direct la création de cinq œuvres originales, soit des sculptures en bois de grève faites sur place durant la fête. Cette année, le thème imposé pour la création des sculptures était la chanson de François St-Laurent, Dedans Paris y a-t-une brune. Comme le veut la tradition, le thème fait partie du romancero du Canada, soit un conte ou une chanson de la tradition orale de l’Amérique du nord francophone. Ste-Anne-des-Monts ajoute donc cinq sculptures à sa collection, qui en dénombrait déjà 70 ; plusieurs sont exposées à divers endroits dans la municipalité.
L’art de sculpter en direct
Marie-Josée Leroux www.lerou.ca, une sculpteuse de renom venue de Montréal, en était à sa première participation comme boursière à la Fête du bois flotté. Le défi qui l’attendait était de travailler pour une première fois du bois de plage, plutôt que de la pierre, soit son médium habituel. « Je suis habituée à faire de la taille directe, soit faire de la réduction, mais le faire sur du bois mouillé, ce n’est pas facile, il n’y a pas beaucoup d’outils qui réponde à ça! » a indiqué la dame, le visage parsemé de brins de scie. Avec son conjoint, Sylvain Lacroix, un artisan en rénovation domiciliaire, le duo a manié avec adresse la scie à chaine, le couteau à bois et autres scies de précision pendant ces quatre jours. Leur sculpture, haute de plus de deux mètres, a demandé au couple pas moins de 80 heures de travail.
Quant à Michel Giroux, un sculpteur venu de St-Jérôme, il admet « ne pas être un sculpteur de formation, mais en être un de naissance.» Cet infirmier a quitté ses fonctions l’an dernier pour se vouer pleinement à la sculpture, un art qu’il pratique depuis sa plus tendre enfance. Il se montrait heureux de reconduire sa participation, en étant à sa quatrième présence comme sculpteur-invité. « C’est un véritable plaisir de sculpter en plein air, de retrouver des amis rencontrés ici, de revenir en Gaspésie… »
« Avec le sable ou les petits cailloux présents dans le bois, nos outils perdent leur coupe, il faut constamment les aiguiser ! » Cette année, après une journée à la scie à chaine, il a opté pour la délicatesse du ciseau à bois afin de donner vie à sa sculpture faite de deux oiseaux, soit « deux tourtes dont l’amour prend racine », précise M. Giroux, faisant référence à la chanson thème.
La programmation de l’édition 2015 s’annonce déjà riche.