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8 juillet 2014 16 h 18

La maison Le Radeau vendue, mais endettée

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CHANDLER — La maison de soins palliatifs Le Radeau à Chandler, fermée en 2012, a été vendue pour 255 000$. Mais les dettes ne sont pas toutes réglées, alors que les créanciers entendent bien récupérer les sommes qui leur sont dues.

Voilà deux semaines que cette maison de fin de vie est passée à des mains privées. Sauf que le CLD du Rocher-Percé entend bien se faire rembourser les 50 000$ qui lui sont dus par le conseil d’administration de l’organisme, affirme la Préfète, Diane Lebouthillier.
« Écoutez, on s’entend que cet argent c’est de l’argent public. Il y aura donc des discussions à venir en vue de récupérer cette somme qui n’a pas été remboursée ».

De son côté, la présidente-directrice générale de l’Agence de santé et des services sociaux de la Gaspésie-les-Îles, Yolaine Galarneau, fait valoir que son organisme tente depuis quelque temps de récupérer 101 000$ auprès du Radeau pour des services qui n’auraient pas été rendus auprès de la clientèle de la maison de fin de vie pour une période de six mois suivant la fermeture des lieux en septembre 2012. « Le montant a été signifié (par lettre) par l’Agence. Les démarches (de remboursement) sont entreprises », mais sans résultats pour l’instant, confirme-t-elle.

Pour sa part, la directrice du CSSS du Rocher-Percé, Chantal Duguay, indique avoir reçu récemment un appel des nouveaux propriétaires du Radeau, lui demandant d’aller chercher 152 dossiers de patients qui ont été laissés derrière par les anciens propriétaires. « Nous avons alors décidé d’envoyer deux personnes de notre équipe avec un camion fermé à clé chercher les documents par respect pour les clients. Ces documents que nous avons ramenés sont des notes des intervenants qui étaient des employés du Radeau, pas des professionnels de notre établissement. Des notes du suivi quotidien des patients, comme la médication par exemple ».

Le Radeau réplique

Le Président du Radeau, Jean-Yves Abdelnour, fait valoir que son organisme ne sera probablement pas en mesure de payer tous les créanciers, incluant aussi la Caisse populaire Desjardins, Hydro-Québec et Revenu Québec, parce que « criblé de dettes ».

Il réfute par ailleurs catégoriquement les affirmations de Mme Duguay. « C’est nous qui avons fait la demande aux archives (de l’hôpital de Chandler) de venir chercher (les documents) des patients », réplique M. Abdelnour.

Concernant la requête de remboursement de l’Agence, il rappelle que ce dossier « a été contesté. On a fait des démarches pour démontrer que les services ont été rendus. On ne reviendra pas là-dessus. C’est fermé, c’est fermé! »

Jean-Yves Abdelnour n’était pas en mesure de détailler la dette totale encourue par son organisme au moment de l’entrevue. « C’est ce qu’on est en train de faire ».