La patrouille des roches en Gaspésie : 25 ans à l’affût des éboulis
Ils sont quatre à patrouiller les routes de la Haute-Gaspésie. Leur mission : s’assurer qu’aucune grosse roche n’entrave la circulation. GRAFFICI a passé quelques heures avec la «patrouille des roches».
L’équipe est basée au centre de services du ministère des Transports du Québec (MTQ), à Sainte-Anne-des-Monts. Chaque jour, elle effectue de 16 à 20 patrouilles entre Mont-Saint-Pierre et Gros-Morne, sur la route 132, ou à L’Anse-Pleureuse, sur la route 198, pour s’assurer qu’aucun éboulis ne bloque la route. L’hiver, la patrouille surveille les risques d’avalanches.
Par un matin ensoleillé de novembre, le responsable de l’équipe, Nelson Marin, nous amène à l’entrée ouest de Mont-Saint-Pierre, un secteur problématique autant pour les roches que pour les avalanches. Nous sortons du véhicule pour observer la paroi rocheuse, équipés de dossards orange et de casques de protection. Trois roches déboulent durant les observations et aboutissent dans un merlon, une barrière de roches qui bloque les gros cailloux avant qu’ils n’atteignent la route.
La patrouille des roches a été créée en 1987, à la suite de la reconstruction de la route 132 entre Tourelle et Manche-d’Épée, qui avait rapproché la route de la mer et de la falaise en certains endroits.
«Il ne faut pas être peureux, lance le chef d’équipe Nelson Marin. Il est arrivé quelques fois que des roches viennent heurter la camionnette de patrouille. Mais il n’y a pas beaucoup d’accidents.»