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15 janvier 2014 11 h 07

La station piscicole de Gaspé retourne au privé

GASPÉ -- Le conseil micmac de Gespeg  a vendu les terrains et les bâtiments de la pisciculture du secteur York, datant de 1938, à l’un de ses membres, Alain Fournier, qui compte y réaliser un projet personnel à sa retraite.

La station piscicole compte deux bâtiments d’élevage, deux maisons et des dépendances, sur 14 hectares de terrain près de la rivière York. On n’y élève plus de salmonidés depuis plus de 10 ans, mais elle est prisée des résidants du secteur pour sa beauté.

M. Fournier, un entrepreneur en construction, y caresse un « projet personnel » en vue de sa retraite, entre autres y aménager des jardins, explique-t-il. L’entrepreneur ne sait pas encore s’il va rénover les bâtiments. L’un d’eux a été très endommagé par une inondation survenue en avril, note-t-il, après qu’un barrage ait cédé en amont.

Le chef de Gespeg, Claude Jeannotte, chiffre les dommages à la station entre 600 000 à 800 000 $. « Avec tous ces dommages, on a décidé de se débarrasser de ça », dit-il. La transaction a eu lieu en juin, avec le seul membre de Gespeg qui s’est montré intéressé, indique le chef.

En 2006, Gespeg avait reçu une subvention de 550 000 $ d’Ottawa pour acquérir la pisciculture. La bande projetait d’y établir son assise territoriale, ainsi que d’y aménager une résidence pour aînés, un centre communautaire et ses bureaux.

« À conserver, si possible »

La station piscicole attirait les touristes dans les années 1940 à 1960, se souvient Fabien Sinnett, président de la corporation « Gaspé, Berceau du Canada » et historien amateur. Même si les bâtiments « ne sont pas centenaires, ils ont une belle architecture et ont une certaine importance historique », dit-il.

« Ce serait intéressant de les conserver, si c’est possible », mais l’aide aux particuliers est rare pour la restauration de bâtiments historiques, déplore M. Sinnett.

La pisciculture a été érigée en 1938 pour élever des alevins de saumon et de truite. Elle a cessé ses activités vers 1995. En 2000, la SÉPAQ l’a cédée à la Corporation récréotouristique de la station piscicole, un organisme qui projetait d’y aménager des jardins d’eau. L’homme d’affaires Jacques Drouin, d’Aquitech, a acquis la pisciculture en 2005, mais a abandonné son projet d’élevage de truite.