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28 novembre 2013 0 h 30

La transformation bioalimentaire se modernise en Gaspésie

GRANDE-RIVIÈRE- Une quarantaine de producteurs/transformateurs de produits marins, aquacoles et agroalimentaires participent aujourd’hui à ''Transformons dans notre région. Des services à découvrir!''. L'évènement a pour but de faire connaître les services offerts par l'École des pêches et de l'aquaculture du Québec (ÉPAQ) et par Merinov.

Le comité «Transformation» de la table de concertation bioalimentaire de la Gaspésie élargit ses horizons en ouvrant maintenant ses portes au secteur agroalimentaire. En effet, la table veut établir un partenariat entre la mer, la terre et la forêt pour que toutes les entreprises biolalimentaires de ces secteurs puissent bénéficier des services disponibles dans la région.

 

«Le but premier de l’évènement est de conscientiser les producteurs et les transformateurs de la région du mariage des différents secteurs bioalimentaires. De plus, nous voulons faire connaître l’ÉPAQ et Merinov qui sont complémentaires et qui peuvent propulser une entreprise grâce à leur expertise.» explique Johanne Michaud, coordonnatrice de la Table de concertation bioalimentaire.

 

Les gaspésiens au rendez-vous

 

La ferme Donald Roussy, à St-Siméon, produit principalement des framboises et des asperges. M. Roussy fait partie du conseil d’administration de la table de concertation. Selon lui, le laboratoire de l’ÉPAQ est sous-utilisé. Cette école possède, entre autre, une usine de transformation du poisson, des laboratoires de biochimie et une serre d’aquaculture. «L’idée est de faire connaître les services de transformation de l’usine pilote qui est à la fine pointe de la technologie. Avec les personnes ressources, les entreprises peuvent être aidées dans leurs efforts, à des coûts raisonnables, pour la mise en marché de leur produit.» M. Roussy convient que c’est à petite échelle, mais cela offre un bel exemple de ce qu’on peut retrouver industriellement.

 

Auparavant, les entrepreneurs devaient se déplacer à La Pocatière ou à St-Hyacinthe pour acquérir ce type de connaissances. «L’ÉPAQ veut se doter d’une clientèle pour offrir des cours et des formations, mais elle peut aussi amener une valeur ajoutée en développant des produits de qualité», souligne M. Roussy. Bref, pour l’ensemble des membres de la table de concertation bioalimentaire de la Gaspésie, tous les acteurs concernés en sortiraient gagnants.

 

Donald Roussy connaît bien les services offerts par l’ÉPAQ, mais c’est surtout la présence de Merinov à l’évènement qui le pousse à y assister. «Ce sont des experts méconnus». Jeudi sera donc une journée essentielle pour découvrir les détails du centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec. C’est d’ailleurs avec les professionnels de Merinov que le Fumoir Monsieur Émile a su se moderniser tout en conservant son caractère artisanal.

 

De son côté, Daniel Deraiche, producteur de camerises au Gîte la Conche Saint-Martin à Port-Daniel, voit une opportunité pour recevoir des réponses à ses questions. Il tient à s’assurer de la bonne marche à suivre pour bâtir une entreprise de transformation, un projet qu’il envisage d’ici trois ans. Il voit l’usine pilote de transformation d’un bon œil. « La culture de la camerise n’est pas fréquente au Québec. Si l’ÉPAQ est intéressée à travailler avec des petits fruits, je crois que j’arriverai à un produit de qualité. » M. Deraiche est d’autant plus enthousiaste qu’il est situé dans le même secteur géographique.