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3 juin 2012 18 h 44

Le milieu d’affaires gaspésien fait bonne impression à Montréal

Gilles Gagné

Journaliste

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Le deuxième souper gastronomique gaspésien tenu en trois ans à Montréal a donné une solide visibilité au milieu d’affaires de la péninsule, en particulier celui de la Baie-des-Chaleurs.

Cette année, c’est le secteur bioalimentaire qui semble avoir profité le plus de cette présence dans la métropole. Il faut dire que pour les membres de l’association Gaspésie gourmande, le souper du 31 mai constituait le quatrième événement de la semaine à Montréal.

Éric Caron, directeur de Gaspésie gourmande, signale que le directeur de la Chambre de commerce de la MRC de Bonaventure, Maurice Quesnel, a multiplié les démarches pour maximiser les retombées du passage dans la métropole. «Maurice a réussi à nous faire rentrer à RDI Weekend dimanche [le 27 mai]. Le 29 mai, à l’Espace Lafontaine, en collaboration avec l’Association touristique de la Gaspésie, nous avons inauguré notre vitrine montréalaise, comme nous le faisons chaque année, pendant que l’ATR lançait la saison touristique. Le 30 mai, nous sommes passés à l’émission «Des kiwis et des hommes», à Radio-Canada», a résumé M. Caron.

Gaspésie gourmande regroupe 136 membres, 62 producteurs et 74 lieux de vente ou restaurants «complices», qui se servent des produits gaspésiens dans la préparation de leurs mets ou qui les écoulent au détail.

Lors du souper gastronomique, l’un de ces membres a reçu l’un des plus beaux compliments pouvant être rendus présentement au Québec, à savoir un hommage venant du chef Jérôme Ferrer. Le Fumoir Monsieur Émile de Percé est ce producteur ayant reçu les éloges du chef Ferrer.

«Je suis de nature gourmet et gourmand. Je fais mes produits moi-même. Le saumon fumé de Monsieur Émile, c’est le seul produit [transformé] que j’achète. Ce saumon, je me refuse à le faire. Il est parfait. Je l’ai fait découvrir à tous les chefs européens trois étoiles qui sont venus me voir à Montréal», souligne M. Ferrer.

M. Ferrer n’a pas encore visité la Gaspésie, mais ça ne tardera pas, puisqu’il se rendra dans la Baie-des-Chaleurs le 28 juin, où il retrouvera Paul Hachey, qui a collaboré avec lui au Souper gastronomique gaspésien. M. Hachey est chef à l’Hostelletie Baie bleue. Même s’il n’a pas mis les pieds dans la péninsule, Jérôme Ferrer connaît plusieurs aliments qui en sont issus.

«Les produits gaspésiens, je les ai découverts il y a pas mal d’années. Un cuisinier, c’est le meilleur ambassadeur de là où il officie. C’est une question de respect, de mise en valeur de ce qui nous entoure. Avant d’être exotique, il faut valoriser le savoir-faire local», dit M. Ferrer, en parlant du Québec en général.

Comparant le potentiel de certains produits gaspésiens à celui des vins qui se sont beaucoup améliorés au fil des ans, il s’exclame. «Qu’est-ce qui nous dit que les aliments de la Gaspésie ne seront pas sur des tables de partout dans le monde éventuellement?»

Christian Côté, président de l’UPA Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et des Serres jardin nature, de New Richmond, s’est déclaré «très fier que des produits de nos membres soient utilisés comme ils l’ont été cette semaine».

D’autres secteurs économiques étaient représentés à Montréal. Marjolaine Castonguay, de Pesca Environnement, a profité du voyage pour revoir Frits de Kiewit, de la firme Invenergy, un développeur de parcs éoliens qui a terminé récemment la construction du complexe du Plateau, d’une capacité de 138,6 mégawatts, ayant nécessité un investissement de 330 millions de dollars. «C’est aussi une occasion de célébrer, de solidarité, de dire merci à la région», a-t-elle indiqué.

Installé à Montréal, M. de Kiewit a perçu dans le souper gastronomique «une visite en Gaspésie sans aller trop loin. Marjolaine Castonguay est une collaboratrice très importante pour le suivi environnemental du projet le Plateau pleinement fonctionnel depuis quelques mois. Dans notre cas, ce n’est pas dans une soirée comme ça que nous faisons des affaires, mais ça fait partie du réseautage. Ça entretient des relations».

Isabelle Proulx, de Pétrolia, assistait aussi au souper. «On participe depuis 2011, le souper tenu à Québec. C’est une question de réseautage, je ne peux pas le cacher. On essaie aussi d’encourager l’entreprenariat», a-t-elle dit.

L’ex-ministre Nathalie Normandeau, qui travaille en développement stratégique pour Raymond Chabot Grant Thornton à Montréal, a discuté de ses nouvelles responsabilités avec René Vézina, du magazine Commerce et Maurice Quesnel, de la Chambre de commerce de la MRC de Bonaventure.