• lundi 14 octobre 2024 19 h 35

  • Météo

    8°C

  • Marées

Actualités

28 mai 2012 15 h 55

Le Mouvement Action-Chômage craint l’arbitraire des fonctionnaires

Partager

Le coordonnateur du Mouvement Action-Chomâge de la Gaspésie (MAC), Gaétan Cousineau, craint que le resserrement des règles du programme d’assurance-emploi laisse place à l’arbitraire chez les fonctionnaires du gouvernement fédéral.

Annoncées la semaine dernière par la ministre canadienne des Ressources humaines, Diane Finley, ces modifications visent  les prestataires fréquents du programme à qui l’on demandera d’accepter des postes dont le salaire pourrait représenter jusqu’à 70 % du travail précédent du prestataire.

Le poste proposé par Service Canada pourrait de plus se retrouver à des dizaines de kilomètres de la résidence de la personne visée par les fonctionnaires fédéraux.

À défaut de s’y conformer, le prestataire pourrait perdre ses allocations. Une approche qui favorise l’arbitraire, craint Gaétan Cousineau. «Le fonctionnaire aura à décider si la distance entre le travail et la résidence est convenable. Il va juger si le salaire est convenable. Il va juger si le prestataire a les capacités physiques et mentales d’assumer cet emploi-là qui peut être situé à 80 km de chez lui. Ce sera au cas par cas».

Plus largement, M. Cousineau juge que ces modifications ne sont pas de bonnes nouvelles pour les chômeurs de la Gaspésie. «Le noeud se resserre autour du cou de tout le monde. Même si vous êtes à l’emploi d’un même employeur depuis 20 ans, vous devrez, pendant votre période de chômage, faire des recherches d’emploi. Alors il y a des gens qui vont faire le tour de la paroisse trois fois durant le même hiver sans pour autant être capable de trouver un emploi.»

Québec réagit

Vendredi dernier, la ministre québécoise de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Julie Boulet, a laissé entendre par voie de communiqué «qu’il importe que le gouvernement fédéral agisse de façon responsable et accorde une attention particulière aux personnes et régions vulnérables, ainsi qu’à la pression que ces changements pourraient avoir sur l’offre de services d’Emploi-Québec».

Elle précise  par ailleurs que le «gouvernement du Québec entreprend les démarches nécessaires pour faire valoir les intérêts des Québécois.»