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1 mai 2013 23 h 54

Les députés Fortin et Toone dénoncent les lacunes en recherche et sauvetage

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SAINTE-ANNE-DES-MONTS – Les députés Jean-François Fortin et Philip Toone dénoncent les lacunes relevées par le vérificateur général du Canada dans le dossier de la recherche et du sauvetage maritimes.

Dans son dernier rapport, le vérificateur général, Michael Ferguson, constate plusieurs aspects révélant une gestion déficiente ainsi que des retards dans la mise en application d’objectifs à atteindre pour protéger et secourir les navigateurs, plaisanciers et pêcheurs, notamment ceux de la Gaspésie. 

Le vérificateur dresse une analyse sévère. Selon lui, le Secrétariat national de recherche et de sauvetage n’a toujours pas rempli son mandat, depuis 25 ans, qui consiste à établir une politique en matière de recherche et de sauvetage. De plus, il n’est pas en mesure de pouvoir mesurer le rendement des programmes du gouvernement fédéral.

Manque de personnel

«Le service de recherche et sauvetage remplit seulement les normes minimales, regrette le député de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, Jean-François Fortin. Le vérificateur général note des failles importantes, dont la quantité insuffisante de personnel et des délais d’intervention qui passent de 30 minutes à 2 heures. Quand on est en mer, c’est important d’avoir une assistance rapide!»

«Ça fait au moins 15 ans que la Garde côtière n’est pas capable de recruter le personnel nécessaire, indique, pour sa part, le député de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Philip Toone. Il n’y a pas suffisamment d’effectifs pour répondre aux besoins.»

Délai d’intervention trop long

Le député du Nouveau Parti démocratique (NPD) critique vertement le temps de réponse qui, selon lui, est beaucoup plus long la fin de semaine qu’en semaine. «En semaine, c’est 30 minutes, mentionne-t-il. La fin de semaine, c’est 120 minutes. C’est anormal qu’on ait deux normes sur une base complètement abstraite. La norme devrait être 30 minutes, peu importe quand. Nous, on milite pour ça, au NPD, même si le vérificateur général n’a pas fait de recommandation en ce sens.»

«La trame de fond, c’est aussi que, pour les opérations d’urgence, le système informatique ne répond pas à tous les besoins et il ne devrait pas être amélioré avant 2015 ou 2016, s’indigne Jean-François Fortin. En cas de manœuvres de sauvetage, le système est déficient. Il n’y a pas d’alternative. Le logiciel est mal adapté. C’est préoccupant!»

Manque de service en français

Le député bloquiste souligne le manque de service en français. «On a qu’à remonter au naufrage de L’Acadien II en 2008, rappelle M. Fortin. On continue à noter un manque de coordination bilingue qui gère les opérations d’urgence. La dernière formation pour les coordonnateurs bilingues remonte à plus de trois ans. Quand quelqu’un est en situation d’urgence et qu’il s’adresse à un navire de la Garde côtière, c’est important de pouvoir être servi dans sa langue.»

«Il n’y a pas suffisamment d’employés bilingues, surtout que le gouvernement a décidé de fermer le centre de sauvetage de Québec, déplore Philip Toone. Celui-ci était capable de répondre aux besoins. Les centres de Trenton et d’Halifax, où seront transférés les appels, ne sont pas devenus bilingues du jour au lendemain!»

Aussi, selon le député néo-démocrate, la quantité d’hélicoptères nécessaires aux recherches et sauvetage est insuffisante. «Il manque encore deux hélicoptères pour l’est du Canada», considère-t-il. 

«La rupture d’un des maillons faibles pourrait avoir des conséquences énormes sur la sécurité, résume le député Fortin. C’est la sécurité de nos pêcheurs et plaisanciers qui est menacée!»

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