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5 décembre 2011 23 h 54

L’industrie forestière en priorité pour Damien Arsenault

Le nouveau député de Bonaventure, Damien Arsenault, promet de s’attarder en priorité sur l’industrie forestière dans sa circonscription. Il n’est pas ébranlé par sa majorité trois fois moindre que celle de sa prédécesseure, Nathalie Normandeau, ni par le faible taux de participation.

«L’industrie forestière me préoccupe, a déclaré M. Arsenault quelques minutes après la confirmation de sa victoire. On a certaines usines où il faut des solutions à court terme.»

Le nouveau député libéral estime que les électeurs «ont rejeté le cynisme, et envoyé un signal clair contre la façon de faire de la politique négative.» Il y a quelques jours, ces citoyens de Saint-Elzéar avaient critiqué sa gestion municipale comme maire de ce village. Il a pris soin de souligner qu’il a bénéficié de 84 % des votes à Saint-Elzéar.

Majorité moindre que Normandeau

La majorité de M. Arsenault, de 1952 voix, est beaucoup moindre que celle de Mme Normandeau à l’élection de 2008, qui avait gagné par 5863 voix d’avance. «J’aime mieux regarder la majorité de Mme Normandeau quand elle est arrivée (160 voix en 1998), a lancé M Arsenault. Sa majorité [de 2008] représente sa notoriété, et plusieurs années comme ministre.»

Le libéral attribue le faible taux de participation (54,55 %) au fait qu’il s’agit d’une élection partielle, «où le taux de participation est souvent moindre. On verra à la prochaine élection générale», a dit M. Arsenault.

Damien Arsenault a-t-il été porté par l’aura de Nathalie Normandeau? «Sûrement, parce que vous [les médias] l’avez beaucoup dit, a répondu M. Arsenault. Ça prenait quelqu’un pour lui succéder, et je suis content du choix des électeurs de Bonaventure. Mais ce que j’ai à offrir, ce n’est pas le passé, c’est le futur.»

«Pas surprenant», selon Bolduc

Le ministre de la Santé et responsable de la région, Yves Bolduc, était présent aux côtés de Damien Arsenault. Le résultat  «confirme qu’ici, on a fait beaucoup pour la Gaspésie, qu’on avait un excellent candidat, croit le ministre. Et le résultat n’est pas surprenant, parce qu’on a fait une grosse campagne terrain avec des enjeux régionaux.»

M. Bolduc refuse d’assimiler la moindre majorité de M. Arsenault à de la grogne contre son gouvernement. «C’est une majorité quand même assez importante», a-t-il dit.

Un autobus et des chansons pour «Damien»

Les libéraux avaient donné rendez-vous à leurs militants à l’Hôtel Francis, à New Richmond. La salle a pris un peu de temps à se remplir, d’abord de la famille et des amis du candidat. La journaliste a vu entrer les quatre frères du candidat, tous avec des airs de famille qui ne trompent pas.

Pierre Arsenault, frère de Damien, avait pris le volant d’un autobus de la compagnie de transport scolaire du nouveau député, de Saint-Elzéar à New Richmond. À son bord, une vingtaine de proches du candidat.  L’ambiance était à la fête, raconte Pierre Arsenault. «Ça a chanté des chansons et la conjointe de Damien nous a joué de l’accordéon.»

Le voyage a gagné en piquant lorsque des policiers ont intercepté l’autobus à la hauteur de Saint-Siméon, sur la route 132, indique M. Arsenault. «Ils nous ont peut-être pris pour des manifestants, puisque Jean Charest s’en venait», a lancé le chauffeur.

Suspense de courte durée

Le suspense n’a pas duré longtemps. Dès 20h45, le ministre Yves Bolduc s’est retourné pour lancer à un militant : «À 600 voix de plus, d’habitude… ». Une minute plus tard, les jeux semblaient faits. «Je pense bien qu’on va l’avoir, a lancé Germain Chevarie, député des Îles-de-la-Madeleine.

Vers 21h, quand Radio-Canada a prononcé son traditionnel «si la tendance se maintient, le candidat libéral Damien Arsenault remportera», la centaine de militants a chaudement applaudi. Le nouveau député est entré pendant que ses militants scandaient «Da-mien, Da-mien!».

M. Arsenault était flanqué des députés Jean D’Amours, Georges Mamelonet, Germain Chevarie, et du ministre Yves Bolduc. Le premier ministre Jean Charest, qui devait être de la partie, est resté à Québec, à cause d’un bris d’avion puis de la mauvaise météo.

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