Maintenance d’éoliennes : le centre de formation inauguré à Gaspé
Le Cégep de la Gaspésie et des Îles a inauguré lundi à Gaspé le Centre québécois de formation en maintenance d’éoliennes (CQFME).
Construit, équipé et organisé au coût de 5,2 millions $, le centre servira à une quarantaine d’étudiants par an, soit ceux du cégep et de son service de formation continue (Groupe Collegia), ainsi qu’à des travailleurs d’entreprise qui souhaitent se perfectionner.
Le CQFME sera «le mieux équipé au Canada», s’est réjoui Léon Després, président du Cégep. «Nous nous installons comme chef de file», ajoute-t-il.
Le Centre compte trois turbines de 0,75 MW sur lesquelles les étudiants pourront s’exercer, dont l’une est juchée sur une tour de trois mètres pour imiter le travail en altitude. Les étudiants auront à leur disposition une vingtaine de stations d’apprentissage, dont un poste de transformation électrique.
«Mon premier bassin de recrutement, ce sont les étudiants du CQFME», a affirmé Martin Couture, directeur général de Service WEC Québec, une division d’Enercon qui fait l’installation et l’entretien d’éoliennes. «Parce que ce sont des gens qui ont choisi de travailler en éolien et qui y croient, poursuit-il, et qu’ils auront testé leurs habiletés de travail en hauteur et dans des espaces clos.»
Bâtiment écolo
Le bâtiment de 380 mètres carrés, adjacent au Pavillon polytechnique du Cégep, obtiendra sa certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). Il est moins énergivore des deux tiers par rapport à un immeuble construit selon les normes standards. Le CQFME est soutenu par des poutres de bois plutôt que par une structure métallique et il est chauffé en partie par la chaleur emmagasinée dans le sol (géothermie).
«Pinaillage»
Le député de Gaspé, Georges Mamelonet, a déploré l’absence à l’inauguration de représentants de la Commission scolaire des Chic-Chocs, qui devaient participer au projet, au départ, en offrant des formations professionnelles. «J’espère que dans les mois qui viennent, on trouvera une solution aux différends (entre le Cégep et la Commission scolaire). (…) Qu’on arrête le pinaillage, on a du travail à faire», a lancé M. Mamelonet.