Matières résiduelles : des municipalités accusées de favoritisme
Le maire d’Escuminac, Bertrand Berger, se défend de privilégier le Groupe Bouffard de Matane dans l’octroi de contrat pour la cueillette des matières résiduelles.
Les accusations proviennent du propriétaire d’Exploitation Jaffa de Maria, Jacques Loubert. «C’est une accusation qui est gratuite », lance l’élu. Il poursuit en soulignant qu’« à l’automne 2010, Exploitation Jaffa n’a même pas fait une offre à la municipalité. Si [M. Joubert] en avait fait une, nous l’aurions regardé.»
Le Groupe Bouffard avait le contrat précédent, et a proposé un renouvellement avec une augmentation par rapport au coût de la vie observé par Statistique Canada. Les municipalités sont tout à fait dans la légalité puisqu’il s’agit de contrats totalisant moins de 25 000 $.
Le gré à gré contesté
Or, l’octroi de contrat de gré à gré serait injuste selon M. Loubert. «Ils ont commencé à nous dire «faites-nous des prix». Mais nous voulons voir si nous sommes sur un pied d’égalité avec le groupe Bouffard», explique-t-il. Selon lui, les municipalités devraient se regrouper pour avoir un prix compétitif. Et en se rassemblant, les villes et villages devraient aller en appel d’offres, indique l’entrepreneur.
Jacques Loubert donne en exemple le partenariat survenu il y a trois ans entre les villages de Hope Town, Shigawake et St-Godefroi. Ces dernières avaient dû aller en appel d’offres public et avaient obtenu au moins sept soumissionnaires, relate le propriétaire d’Exploitation Jaffa.