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27 octobre 2011 7 h 25

Mouvement Québec français : l’anglicisation au détriment de la région

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Le Mouvement Québec français (MQF) estime que l’anglicisation de la province se fait au détriment de la région.

De passage à Gaspé mercredi dans le cadre d’une tournée québécoise, Mario Beaulieu, président du Mouvement Québec français (MQF), a lancé plusieurs constats sur l’effet du financement des services gouvernementaux à la population anglophone de la province. «C’est environ 2 milliards $ de trop, par année, qui vont en services en anglais», calcule M. Beaulieu.

Le MQF avance à titre d’exemple que les établissements collégiaux anglophones reçoivent 16 % du financement gouvernemental alors que les anglophones ne représentent que 8,2 % de la population québécoise.

Loi 101

Le MQF désire également appliquer la loi 101 au cégep pour inciter les étudiants allophones, qui étudient présentement dans des cégeps anglophones de la métropole, à fréquenter des cégeps dans les régions éloignées comme la Gaspésie. «Les cégeps anglophones de Montréal servent essentiellement à angliciser les immigrants, à angliciser les francophones (…). Alors avec la loi 101 au cégep, on règlerait ce problème. Ça n’empêcherait pas de renforcer l’enseignement de l’anglais dans les régions, au besoin, mais ça faciliterait le recrutement d’étudiants allophones pour fréquenter les cégeps en région.»

Pour sa part, le chanteur Manuel Brault, porte-parole régional du MQF, estime que la région doit être solidaire avec les autres régions de la province plus directement affectées par l’anglicisation. «C’est sûr que nous sommes privilégiés en Gaspésie, mais il y a quand même la moitié de la province qui a un problème, dit-il. Il faut être solidaires en ce sens. Si la moitié du Québec ne parle plus le français, que va devenir la Gaspésie? Le musée de la langue française?»