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25 février 2014 11 h 23

Nouveau président d’Orbite : Environnement Vert Plus est inquiet

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CAP-CHAT – Environnement Vert Plus exprime des inquiétudes par rapport à la nomination de Glenn Kelly à la présidence d'Orbite Aluminae, qui exploite un gisement d'argile alumineuse et une usine en Gaspésie.

« J’ai des inquiétudes par rapport à Glenn Kelly parce qu’il a été parachuté comme étant un sauveur, exprime le président d’Environnement Vert Plus, Bilbo Cyr. Il se ramasse à la tête de ce projet-là au moment où les élections s’en viennent et qu’on peut présumer qu’il va mouiller de l’argent sur ce projet-là. »

Le porte-parole du mouvement écologiste gaspésien n’est pas non plus rassuré que le nouveau président d’Orbite ait travaillé pour Chevron Canada Resources et Rabaska. « C’est un habitué des gros projets qui ne marchent pas tout le temps, mais qui engouffrent énormément de capital, soutient-il. On n’a qu’à penser quand il est passé à Rabaska. Ça a laissé des traces. »

Autres inquiétudes

Bilbo Cyr rappelle également que le projet d’extraction et de transformation de l’argile alumineuse d’Orbite n’a pas fait l’objet d’une révision publique indépendante. « La compagnie dit qu’elle ne dépasse pas 7 000 tonnes par jour, explique-t-il. C’est une moyenne annualisée et les chiffres sont fournis par la compagnie. C’est comme demander au renard d’aller compter les poules et de lui demander s’il en manque. »

L’environnementaliste ne s’en prend pas au type de prélèvement effectué par la minière, mais plutôt aux résidus après être passés par le processus d’acidification. Il précise que l’usine d’Orbite rejette ses égouts dans ceux de Cap-Chat qui se déversent directement dans le fleuve.

Le président d’Environnement Vert Plus est tout aussi préoccupé par la question des boues rouges d’aluminerie reliées au procédé d’Orbite. « On comprend pas trop de quelle façon ça va se faire, déplore M. Cyr. S’ils s’en vont traiter in situ, c’est une affaire. Mais si l’usine de Cap-Chat devient le centre de traitement des boues rouges des alumineries de la Côte-Nord, c’est une autre affaire. »

L’organisme exprime aussi certaines réserves par rapport à l’implication de l’entreprise russe Rusal avec qui Orbite a signé une entente. « L’activité minière en Sibérie, où est concentré le gros des activités de Rusal, n’est pas vraiment un exemple du point de vue environnemental », avance Bilbo Cyr. De plus, celui-ci rappelle que la compagnie Glencore, qui s’est engagée à acheter toute la production d’Orbite, fait partie du consortium chapeauté par Rusal.