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10 novembre 2014 9 h 36

Pacte fiscal : Jean D’Amour estime que les Gaspésiens seront fiers d’avoir fait leur part

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SAINTE-ANNE-DES-MONTS – Le ministre responsable de la Gaspésie estime que le pacte fiscal transitoire adopté mercredi sera bénéfique pour la Gaspésie. Selon Jean D'Amour, les gens seront fiers d'avoir fait leur part.

« On va passer à travers et quand on va avoir atteint ensemble l’équilibre financier, on va être fiers de ça et de dire que, comme Québécois, on a su se retrousser les manches et faire la différence à des moments importants, croit le ministre. On se redonne, au nom de nos enfants, une santé financière. »

Rationalisation

Pour M. D’Amour, la rationalisation imposée aux municipalités n’est pas tellement importantes. « C’est, en moyenne, 1,2 % de leur budget municipal, indique-t-il. Donnons l’exemple de quelqu’un qui gagne 40 000 dollars par année. Ce serait 480 dollars. Est-ce que cette personne est capable de vivre avec 480 dollars de moins? La réponse, je pense que c’est oui. Dans bon nombre de municipalités, il y a des surplus. »

Aux maires de la Gaspésie qui sont en colère contre le nouveau pacte fiscal, le ministre D’Amour, qui est lui-même un ancien maire, les invite à prendre connaissance de l’entente. « Le problème, c’est que les gens ont commenté une entente qu’ils n’avaient pas lue », interprète-t-il. Du même souffle, il ajoute qu’il a eu l’occasion de parler à des maires et des préfets qui lui ont affirmé vouloir faire leur bout de chemin. « Les gens reçoivent très bien le message », dit-il.

Jean D’Amour souligne qu’il ne faut pas seulement s’attarder aux compressions dans le monde municipal. Il mentionne les transferts prévus pour 2015 de 3,2 milliards de dollars. « Au Canada, le Québec est probablement le gouvernement qui supporte le mieux ses municipalités », croit-il.

Abolition des CLD et des CRÉ

À ceux qui déplorent la perte d’expertises que possédaient les centres locaux de développement (CLD) et les conférences régionales des élus (CRÉ) qui ont été abolis par le nouveau pacte fiscal, le ministre responsable de la Gaspésie croit que les gens qui possédaient des expertises particulières au sein de ces organisations pourront continuer à oeuvrer dans leur territoire respectif. « Le modèle d’organisation va changer et les conditions vont peut-être changer un peu, explique M. D’Amour. Mais si ces personnes veulent continuer à bâtir la Gaspésie avec nous, il y a de la place! Le fonds local d’investissement et l’argent lié au développement demeure à 100 %. Il n’y a pas de coupure de budget pour les entrepreneurs. Nous, on coupe la structure. »

« Je regarde l’augmentation des dépenses dans les CLD au cours des dernières années, d’une moyenne de 5,7 % par année, poursuit-il. Donc, il y a peut-être de la place pour des rationalisations qui vont permettre aux régions de connaître le même niveau de développement et qui va donner une poignée encore plus concrète aux MRC. »

Il soutient également que la concertation du monde municipal pourra très bien continuer à se faire sans l’outil que représentaient les CRÉ qui, le rappelle-t-il, avaient été initiées par la ministre Nathalie Normandeau sous le gouvernement libéral de Jean Charest. « La concertation, ce n’est pas obligé de coûter des millions pour que ça fonctionne, justifie-t-il. Pour manger de la tarte aux pommes, il faut que les pommes tombent du pommier! »

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