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14 février 2013 17 h 11

Pêches : une formation soulève la grogne dans la région

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La formation en matière de pêches offerte par la Commission scolaire des Chics-Chocs soulève la grogne dans la MRC du Rocher-Percé.

L’École nationale des pêches et de l’aquaculture de Grande-Rivière (ÉPAQ) se bat présentement pour sa survie en raison d’une baisse constante de sa clientèle. Un comité, composé de représentant de la MRC, du secteur des pêches, de la Conférence régionale des élus de la Gaspésie-les-Îles et du Cégep de la Gaspésie et des Îles, travail à assurer la pérennité de l’ÉPAQ.

Or, l’offre de formations de la Commission scolaire des Chics-Chocs en matière de pêches, qui comprend un DEP en pêche professionnelle ainsi qu’une formation continue adaptée aux besoins des pêcheurs (brevet de capitaine classe 4, notamment), nuirait considérablement à l’ÉPAQ, selon le maire de Grande-Rivière, Bernard Stevens.

Ce dernier demande à Québec de prendre ses responsabilités et d’accorder l’exclusivité à l’ÉPAQ. «Il y a quelqu’un qui ne porte pas ses culottes au ministère de l’Éducation. Pour sauver cette école, il faut lui accorder une exclusivité!»

Même son de cloche du côté de la préfète de Rocher-Percé, Diane Lebouthillier, qui s’attend aussi à des explications de la part de la commission scolaire, mais surtout du ministère de l’Éducation qui a donné le feu vert à de telles formations. «Comment ça se fait que le ministère de l’Éducation ait permis ce qu’on voit aujourd’hui. C’est complètement inconcevable». La MRC Rocher-Percé a d’ailleurs adopté une résolution mercredi soir qui indique «qu’il est malvenu d’oser penser laisser une organisation additionnelle offrir des cours en pêche ou en aquaculture sur le territoire maritime du Québec».

Réplique

En réaction aux inquiétudes formulées par les élus de la MRC du Rocher-Percé, le coordonnateur aux activités des adultes à la Commission scolaire des Chics-Chocs, Claudio Bernatchez, précise que si le DEP en pêche professionnelle fait partie de sa carte de programme à la polyvalente C.E-Pouliot à Gaspé, son établissement ne le dispense pas pour autant. «S’il y a des personnes qui viennent nous voir et qui nous disent vouloir suivre ce DEP, on les réfère à l’ÉPAQ».

M. Bernatchez admet toutefois que son organisme offre de la formation continue en pêche à Rivière-au-Renard pour répondre à un besoin bien précis au centre l’Envol. «En réalité, une commission scolaire a pour mission de répondre aux besoins de développement de son milieu. Quand on est interpellé en ce sens-là, on fait notre travail en répondant à notre clientèle.»

Des explications et une carte de programmes qui ne convainquent pas le directeur général du Cégep de la Gaspésie-les-Îles, Roland Auger, également directeur de l’ÉPAQ. Selon lui, ce qu’offre la Commission scolaire des Chics-Chocs n’a rien pour aider l’École des pêches.

M. Auger demande à Québec de consentir «un mandat clair à l’ÉPAQ et les moyens pour y répondre de sorte qu’on arrête de se tirailler entre maisons d’enseignement».

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