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21 août 2012 10 h 09

Percé : quarante films de 20 pays au festival Les Percéides

Gilles Gagné

Journaliste

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Les cinéphiles gaspésiens et les visiteurs pourront s’en mettre plein la vue avec la tenue des quatrièmes Percéides, le Festival international de cinéma de Percé qui se tient jusqu’au 25 août.

Quarante films venant d’une vingtaine de pays seront projetés dans trois lieux, le Centre d’interprétation de la faune, sur le chemin de l’Irlande, qui agit comme quartier général de l’événement, la Neigère, bâtiment du centre de Percé où des projections nocturnes sont à l’horaire vendredi et samedi, et la Vieille usine, de L’Anse-à-Beaufils, la nouveauté.

Le programme comprend 18 longs métrages et 22 courts métrages, des fictions et des documentaires, incluant ce qu’il est convenu d’appeler du jeune cinéma d’auteur contemporain, la marque de commerce des Percéides.

En fiction, cette orientation se caractérise par la projection de Laurence Anyways, de Xavier Dolan, alors que son pendant documentaire pourrait être Survivre au progrès, de Mathieu Roy et Harold Crooks, l’un des coups de cœur du directeur artistique et programmateur François Cormier, qui définit ce «documentaire à gros budget» comme une «réflexion sociale sur la crise que traverse notre monde occidental».

Plus de 100 films reçus

Les organisateurs des Percéides ont reçu plus de 100 films avant le 1er avril, afin de faire leur sélection.

«Nous voulons présenter du cinéma d’auteur à la fois exigeant et accessible, sur le monde contemporain, un monde troublant. Nous voulons quelque chose qui force le spectateur à une réflexion, alors que d’autres films sont plus accessibles. Nous voulons aussi donner aux Gaspésiens des films qu’ils n’ont pas beaucoup d’occasions de voir», précise M. Cormier.

Il vante aussi Bovines, du Français François Emmanuel Gras, qui s’est posé la question «à quoi pensent les vaches», entre autres. «Il s’est placé dans un champ pendant des mois, à observer les vaches. Les spectateurs seront étonnés des découvertes», ajoute-t-il.

Première mondiale  

Une première mondiale est au programme du festival, la projection du documentaire Une pelletée après l’autre, du cinéaste matapédien Guillaume Lévesque, qui y assistera.

«Il a suivi quelqu’un qui déneige des entrées, des toitures, et nous fait comprendre son rapport avec la neige, avec le froid. C’est filmé à l’épaule, de façon très intimiste. On voit un amoureux de la neige et son contact avec des gens qui détestent l’hiver», décrit M. Cormier.

Il est bien fier des projections extérieures à l’horaire, les soirs du 24 et 25 août, d’abord L’artiste, avec Jean Dujardin, et Flamenco, Flamenco, de Carlos Saura. «C’est un film sur mesure pour une projection sur une plage».

Parmi les productions québécoises, Café de Flore, de Jean-Marc Vallée, Marécages, de Guy Édoin, et Le vendeur, de Sébastien Pilote, sont au nombre des films qui devraient attirer le public.

Des films d’Australie, de Bulgarie, de Suède, des États-Unis, de Belgique, d’Angleterre, et une coproduction Islande-Danemark sont aussi à l’horaire du festival, dont le budget s’établit à 200 000$.

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