Pertes d’emplois : des gens d’affaires s’inquiètent
Le Regroupement pour l'avancement économique de la Gaspésie se dit inquiet à la suite de la perte estimée de 150 emplois depuis la fin de l'été.
L’organisme n’est toutefois pas prêt à jeter le blâme sur le gouvernement Marois, dont le plan de relance économique de la région doit être livré au début du printemps.
Le chiffre avancé par le regroupement est basé sur la fermeture du marché RT de Rivière-au-Renard, de la réduction des services au parc Forillon et de la baisse de production chez LM Wind Power.
«Les dossiers économiques de la Gaspésie n’évoluent pas vite. Ça traîne longtemps sur les bureaux des ministres jusqu’au moment où les gens laissent tomber», soutient le porte-parole, Gaston Langlais.
Il veut donner la chance au coureur. «[Le ministre] Gaétan Lelièvre connaît les problèmes de la Gaspésie. Sauf qu’il doit convaincre et informer les gens. Je suis persuadé que si ça n’aboutit pas, il va perdre patience et pourrait même quitter ses fonctions. Il faut lui donner le temps», ajoute M. Langlais.
Le pétrole suscite l’espoir
Le regroupement veut sensibiliser le conseil municipal de Gaspé à l’importance du développement du secteur pétrolier. «On va leur parler de la filière pétrolière. Ce qui semble le plus prometteur actuellement, c’est le pétrole. Il va falloir l’exploiter convenablement dans des standards environnementaux très élevés», avance le porte-parole.
Pour M. Langlais, il faudra que Québec «mette ses culottes» et dise que le permis émis à Pétrolia est valide. Il souhaite aussi que le gouvernement précise si une municipalité peut invalider un permis émis par Québec.
«Si le gouvernement n’honore pas le permis pour Haldimand, il va être obligé de compenser Pétrolia. La pression doit être mise sur Québec. La Ville de Gaspé et le maire le disent : Québec ne fait pas son ouvrage», analyse M. Langlais.
Il demande par ailleurs aux écologistes «d’arrêter de bloquer tous les projets» de développement économique. «Qu’ils nous mettent sur la table leurs projets durables et quels sont leurs budgets», lance le porte-parole.
Le regroupement a tenu des rencontres au cours des dernières semaines auxquelles ont participé une centaine de personnes pour faire le point sur l’état de l’économie dans la MRC de la Côte-de-Gaspé.