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28 février 2013 16 h 11

Port de Sandy Beach : la décontamination l’an prochain

Transports Canada draguera les sédiments contaminés au cuivre et aux hydrocarbures au fond de la baie de Gaspé, près du quai de Sandy Beach. Un projet de 36 millions de dollars qui se réalisera en 2014.

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a tenu une séance d’information hier soir à Gaspé. Transports Canada y a présenté l’étude d’impact sur son projet de restauration.

Environ 27 000 mètres cubes de sédiments (l’équivalent de 2700 camions-bennes de 10 roues) seront dragués sur une surface de 50 000 mètres carrés (11 terrains de football) au sud et au sud-est du quai. L’épaisseur contaminée varie de 15 centimètres à plus d’un mètre.

Le projet totalise 36 millions de dollars, un montant qui inclue les études réalisées ces dernières années.

Scénarios variables

Transports Canada a prévu différents scénarios de décontamination, dans l’espoir d’obtenir des soumissions à moindre coût. Une barge supportera une pelle mécanique ou une pompe hydraulique (une sorte d’aspirateur) qui draguera les sédiments du fond de la baie vers la barge.

Ces matières seraient déchargées sur le quai et transportées vers un site d’assèchement à proximité. Elles quitteraient ensuite Gaspé par camion, train ou bateau vers un site d’élimination de matériaux contaminés.

L’entrepreneur pourra toutefois traiter les sédiments sur place s’il le juge avantageux. Il est même possible que les sédiments soient expédiés directement par barge vers un site autorisé, sans toucher terre à Gaspé.

Toutes ces options «ont été soumises au processus d’évaluation et sont acceptables au plan environnemental», a garanti Patrick Turgeon, chargé de projet pour la firme Dessau.

Les résidus d’un siècle

Des activités industrielles et commerciales ont cours depuis plus d’un siècle au port de Sandy Beach. Le transbordement de concentré de cuivre au quai par Mines Gaspé est à l’origine de la contamination à ce métal. L’entreprise Xstrata paiera d’ailleurs 40 % de la facture de restauration.

Les hydrocarbures viennent notamment du bois de l’ancien quai, traité à la créosote, du transbordement de produits pétroliers et des activités militaires pendant la Seconde Guerre mondiale.

Des études réalisées en 2002 et 2003 ont démontré des risques à long terme associés à ces contaminants.

Les appels d’offres seront lancés cet été. Le dragage pourrait commencer en juillet 2014 et s’étirer sur 10 à 12 semaines.

Les citoyens, groupes ou municipalités ont jusqu’au 15 mars pour demander des audiences publiques.