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19 décembre 2012 16 h 36

Rail : Lelièvre espère une réponse au printemps sur les 100 M$

Le ministre Gaétan Lelièvre souhaite une réponse de son gouvernement au printemps 2013 sur les 100 millions nécessaires pour remettre le rail à niveau, mais ne s’engage pas à court terme sur les 5,5 millions qui garantiraient le retour de Via Rail à Gaspé. 

La Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG) a reçu 17 millions de l’ex-gouvernement libéral pour réparer le rail. Il manque 5,5 millions de dollars pour réparer tous les ponts problématiques jusqu’à Gaspé et permettre le retour du train de passagers de Via Rail, calcule la SCFG.

Pour que le rail demeure fonctionnel «à court terme» (dans les deux ou trois prochaines années), la somme manquante s’élève à 18 millions. Et il faudra un total de 94 millions pour remettre le rail à niveau pour les 25 prochaines années, indique la SCFG, une somme que le ministre Lelièvre arrondit à 100 millions.

Tout ou rien

M. Lelièvre refuse de considérer le dossier par étapes. «Je veux qu’on traite le train de manière globale. Je ne veux pas qu’on dépense 30 millions. Je veux qu’on investisse 100 millions!»

Selon le ministre, il ne servirait à rien de dépenser des millions pour rétablir le service «pendant 18 à 24 mois» si le rail est abandonné ensuite. «Je ne veux pas pelleter en avant pour mes successeurs. […] On va prendre les moyens de sauver le train ou on l’oublie.»

Quant aux 5,5 millions, «ça devrait être un montant réaliste, mais ce n’est pas moi qui vais me prononcer là-dessus», dit-il. «C’est sur les 100 millions que je veux qu’on travaille», insiste-t-il.

M. Lelièvre lance ce message à la SCFG. «Il faut me garantir qu’avec 100 millions, on assure la pérennité du chemin de fer pendant 25 ans.» En d’autres termes, que le rail tiendra le coup pour le prochain quart de siècle une fois la somme investie.

CRÉ : un surplus, mais plus modeste

La Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) possède un surplus accumulé de 900 000 $, même une fois soustraites les sommes engagées, affirme le ministre, qui a rencontré des représentants de l’organisme la semaine dernière.

Un surplus, «c’est normal et c’est correct», admet M. Lelièvre. Mais dans le contexte où le gouvernement québécois traîne un déficit, la CRÉGÎM devra accepter des compressions, juge-t-il.

Ces compressions seront moindres que le million annoncé lors du dépôt des crédits budgétaires par le gouvernement Marois. «Il y a un 200 000 $ à 300 000 $ de jeu par an [à la CRÉGÎM]», croit le ministre.

Le député péquiste de Bonaventure, Sylvain Roy, avait suscité la colère de la CRÉGÎM en affirmant que l’organisme avait des surplus de 1,5 million. 

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