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26 février 2014 15 h 31

Rail : Pas d’argent avant deux études

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NEW RICHMOND – La direction de la Société du chemin de fer de la Gaspésie devra patienter quelques semaines avant de connaître l’ampleur du budget de réfection sur lequel elle pourra compter en 2014, si elle en reçoit un.

Ces quelques semaines serviront à achever deux rapports commandés par le ministère québécois des Transports visant d’une part à connaître l’ampleur des réparations à réaliser entre Matapédia et Gaspé afin de le rendre sécuritaire pendant 25 ans et d’autre part à déterminer le marché pour le transport de marchandises et de passagers entre ces deux points.
Le ministre délégué aux Régions et ministre responsable de la Gaspésie, Gaétan Lelièvre, ne veut pas confirmer catégoriquement que des fonds seront consacrés à la Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG) cette année, mais il semble tout de même optimiste dans certains de ses propos.
« Ça prend des investissements, ça prend un marché. La bonne nouvelle, c’est que le marché est au rendez-vous. Si on garantit le chemin de fer pendant 25 ans, ce n’est pas une dépense, c’est un investissement », indique M. Lelièvre.
Quand le Graffici.ca lui demande s’il y aura des fonds en 2014, il répond que « c’est un gros défi; on a besoin d’une centaine de millions $ d’investissement [pour rendre le chemin de fer sécuritaire pendant un quart de siècle] », ajoute-t-il.
Il est entendu que l’État québécois ne débloquera pas en une seule année cette somme ou le montant qui sera déterminé par le rapport de Transport-Québec. Depuis le budget de 2012, ce ministère a consacré 27 millions $ au tronçon gaspésien, à raison d’une enveloppe de 17 millions $ pour deux ans en 2012, et une somme supplémentaire de 10 millions $, annoncés en grandes pompes par la première ministre Pauline Marois en mai 2013.
Toutefois, ces 10 millions $ n’ont toujours pas été versés à la SCFG, alors que Transport-Québec explique la situation par les retards dans la livraison d’études portant sur des travaux de réfection. Le résultat, c’est que trois entrepreneurs ont inscrit des hypothèques légales contre la SCFG, en raison de travaux déjà effectués sur des ponts.
De plus, Transport-Québec a décrété le 24 janvier que le trafic de passagers, stoppé par Vial Rail en août entre Matapédia et New Carlisle pour des raisons de sécurité, était aussi suspendu du point de vue du ministère. Ce même ministère avait jugé ce trafic passager sécuritaire jusque-là.
À ce sujet, Gaétan Lelièvre précise qu’une rencontre entre Transport-Québec et la SCFG le 20 février à Québec a sans doute débouché sur une volonté de mieux communiquer entre les deux parties.
« Mon objectif était de rétablir le canal de communications entre la Société de chemin de fer et Transport-Québec. Ça a été une bonne rencontre. Il y avait des ponts à rétablir (…) Mon rôle, c’est que Transport-Québec accompagne le plus possible la SCFG », dit le ministre.
Quand on lui demande s’il y a un problème de compétence à la SCFG, il répond que la firme « a fait un travail énorme. Est-ce qu’ils ont toutes les compétences pour faire le travail attendu d’eux? Probablement pas, mais ils sont de mieux en mieux outillés (…) Il y a eu des contrats accordés à des coûts de beaucoup inférieurs à ce que Transport-Québec aurait obtenu ».
Le trafic de marchandises est maintenu entre Matapédia et New Carlisle. Le principal client est de loin la scierie Temrex, de Nouvelle, avec environ 1 500 wagons de bois et de copeaux par an, parfois un peu plus. Fabrication Delta et Rail GD de New Richmond sont aussi des clients, tout comme la Coop de Caplan et l’agriculteur Sébastien Brière, deux expéditeurs de grain.
Une étude dévoilée en décembre 2010 avait situé à 93,5 millions $ la somme requise au cours des cinq années suivantes afin d’assurer la sécurité du tronçon Matapédia-Gaspé pendant une période de 25 ans.

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