Route 132 : le « Mur de la honte » sera révisé
GASPÉ – Le « Mur de la honte », dont la construction tire à sa fin sur la route 132 à l’est de Marsoui, en Haute-Gaspésie, fera l’objet d’aménagements l’an prochain afin de redonner une partie de la vue sur la mer aux automobilistes qui circulent dans ce secteur.
« Dès que j’ai vu ça la première fois, en juin, ça m’a dérangé», avoue le député de Gaspé et ministre responsable de la région, Gaétan Lelièvre.
Il n’est pas le seul : le préfet de la MRC de la Haute-Gaspésie, Allen Cormier, avait fait une sortie en règle sur ces travaux et les critiques circulent sur les médias sociaux.
Préoccupation de sécurité
La solution trouvée tenait compte de la logique au niveau des transports « sans tenir compte des autres enjeux de la région comme la protection du paysage ou le tourisme. Oui, il fallait sécuriser la route, mais est-ce qu’on aurait pu trouver d’autres travaux plus respectueux des conditions? J’aurais aimé qu’on fasse ce travail, mais il n’a pas été fait. Les gens du ministère des Transports l’ont admis », souligne le député.
Des travaux correctifs
M. Lelièvre assure que des travaux correctifs seront annoncés « dans les prochaines semaines ».
« Je trouve ces travaux pertinents et le ministère des Transports a bien travaillé pour corriger le tir. Je crois que les gens seront satisfaits. »
Questionné sur ces travaux, M. Lelièvre n’a pas voulu s’avancer sur leur nature. Ils seront annoncés par le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault.
« Je trouve très intéressante l’alternative présentée par Transports Québec. Mais ça aurait été bien que le tout ait été fait dès le départ », dit le député.
Les travaux correctifs seront réalisés en 2014.
Le tronçon problématique s’étire sur 3,5 kilomètres à l’est de Marsoui. Les travaux auront coûté 12 millions de dollars. Un choix logique puisque le secteur n’est pas habité et qu’un mur de protection en béton aurait coûté près de 100 millions de dollars.
Des leçons?
« J’ose croire que des interventions du genre ne se reproduiront plus. J’espère qu’on aura tiré de bonnes leçons », indique M. Lelièvre.
Les travaux ont été rendus nécessaires à la suite des grandes marées de décembre 2010, qui avaient emporté une partie de la route sur plusieurs tronçons entre La Martre et Saint-Maxime-du-Mont-Louis.
Les travaux effectués devraient assurer la sécurité de la route pour les 75 prochaines années.