Saint-Siméon réglemente les colporteurs
La municipalité de Saint-Siméon-de-Bonaventure a adopté, mardi soir, un règlement régissant les activités de vente itinérante sur son territoire.
Le conseil municipal réagit ainsi à plusieurs plaintes de commerçants qui voyaient s’établir temporairement des colporteurs offrant les mêmes produits que ceux-ci sans payer aucune taxe. «C’est une mesure d’équité», déclare le maire, Jean-Guy Poirier.
Dorénavant, un commerçant désirant installer un kiosque ou faire du porte à porte dans le village d’un peu plus de mille habitants devra se procurer un permis au coût de 350 $, valide pour une période de 30 jours.
Amende salée
Un vendeur pris en défaut sera mis à l’amende. Pour une première offense, le fautif devra payer 500 $, s’il s’agit d’une personne physique ou 800 $ pour une personne morale. Pour les offenses suivantes, la facture passe à 800 $ pour une personne physique et 1 600 $ pour une personne morale. « Nous ne pouvons interdire la vente itinérante, mais nous espérons que le permis y mettra un frein », explique le maire.
Protéger les citoyens
Les résidents de Saint-Siméon pourront demander de voir le permis des colporteurs qui frappent à leur porte. «C’était presque du harcèlement dans certains cas, surtout auprès de personnes âgées. Souvent, ils se mettaient le pied dans la porte pour absolument vendre ce qu’ils avaient à offrir», souligne M. Poirier.
Certaines dispositions du réglement permettent des exemptions. «Nous ne visons pas les jeunes qui vendent des palettes de chocolat », a illustré le premier élu. Les événements spéciaux non plus, comme par exemple un comptoir de vente lors de La fraise en fête! tenu en fin de semaine dernière ne serait pas touché. La Sûreté du Québec sera chargée de l’application du règlement.