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18 juin 2014 16 h 00

Santé : les infirmières dénoncent la surcharge de travail

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GASPÉ – Les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes estiment que les nouvelles compressions de 4,6 M$ à venir au cours de la prochaine année dans le réseau de santé gaspésien et madelinot les placeront dans des situations auxquelles elles ne pourront plus donner des soins adéquats aux malades.

« Ce qui nous est annoncé, c’est encore des coupures de postes, des réorganisations de centres d’activités où les infirmières vont être mises dans des situations où le nombre de patients à s’occuper est de plus en plus grand », indique la présidente du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec, Micheline Barriault.

Elle ajoute que les cas à traiter sont de plus en plus lourds et le temps pour donner les soins est réduit. « On n’a pas le temps de donner les soins correctement. Souvent, ce sont les médicaments qui prennent la relève parce qu’on n’a pas le temps. C’est de plus en plus d’épuisement, de dévalorisation, de démotivation », ajoute-t-elle.

Portait difficile

Déjà, le portrait n’est pas rose, selon le syndicat. « Le personnel tombe malade et ne peut plus suffire à la tâche et d’être pressé comme un citron. On est rendu au bout du chemin », souligne la présidente de la Fédération de la santé du Québec, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (FSQ-CSQ), Claire Montour.

Selon le syndicat, pour l’année 2012-2013, le taux d’assurance en assurance-salaire est de 5,86 % en Gaspésie. Ce taux représente en pourcentage les heures payées en assurance-salaire versus les heures travaillées. Ce taux est de 6,26 % au CSSS de la Côte-de-Gaspé et de 7,43 % au CSSS de la Baie-des-Chaleurs. « C’est significatif, dit Mme Montour. Maintenant, on ressent les effets. Ça augmente de 3 à 4 % par année. »

Pour elle, il faut s’attaquer aux causes. « Ce n’est pas par plaisir qu’on arrive à des chiffres comme ça. Il faut que la situation se redresse et ce ne peut pas être des compressions budgétaires qui soient la réponse », analyse Mme Montour.

« Quand on regarde ça et qu’on dit que c’est la colonne de chiffres qu’on gère, c’est la volonté politique qu’on interpelle pour dire qu’à un moment donné, ça a sa limite. Ça ne peut plus durer », conclut Mme Montour.