Théâtre à Paspébiac : des anciens témoignent
PASPÉBIAC , MAI 2018– Le 26e Festival du TRAC aura lieu les 10, 11 et 12 mai à l’école polyvalente de Paspébiac, reconnue pour sa concentration théâtre qui a accueilli plus de 2000 jeunes au fil des ans. Le but premier n’est pas de former de futurs comédiens professionnels. Mais il arrive que certains aient la piqûre. GRAFFICI a interviewé trois femmes et un homme passés par Paspébiac et son TRAC. Première de quatre : José Babin.
« C’est là que ça a commencé. Wilfrid Joseph était un professeur extraordinaire. Il nous apprenait le théâtre, mais aussi à créer », dit José Babin, qui a étudié à l’école de Paspébiac dans les années 1970.
Comédienne, mime et marionnettiste, Mme Babin signe la direction artistique et la mise en scène de tous les spectacles du Théâtre incliné, qu’elle a fondé en 1991. La compagnie se spécialise en « théâtre visuel », une forme qui incorpore notamment la vidéo, les ombres et les marionnettes.
Au moment de l’entrevue avec GRAFFICI, José Babin s’apprêtait à jouer Nordicité, le dernier-né d’un cycle de créations sur le cercle polaire. Ces créations auront été jouées au Québec, en Norvège, en Écosse et en France quand le Théâtre incliné conclura le cycle au Théâtre de la petite marée, en 2019 à Bonaventure, avec Lovestar, basé sur le texte d’un auteur islandais.
José Babin est revenue deux fois au TRAC comme professionnelle pour présenter L’œil de Rosinna, puis Cargo dans les années 2000. « C’est toujours extraordinaire, pour moi, de revenir jouer en Gaspésie. Je travaille toujours à partir du territoire et la Gaspésie est tatouée sur mon cœur. »
La créatrice est ravie que le théâtre continue de bien se porter à l’école de Paspébiac. « Ça développe de manière extraordinaire la vision du monde des jeunes et souvent, ça les empêche d’aller dans des coins plus sombres. »
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