• vendredi 19 avril 2024 00 h 17

  • Météo

    0°C

  • Marées

Actualités

11 janvier 2013 11 h 21

Urgences : la CSN craint des fermetures en Gaspésie

La Fédération de la santé et des services sociaux liée à la CSN (FSSS-CSN) et le Conseil central de la CSN Gaspésie-les-Îles craignent la fermeture des urgences de nuit dans certains secteurs de la région. 

Rappelons que l’Agence de la santé et des services sociaux a mis sur pied un groupe de travail qui doit se pencher sur l’offre de services offerts à Murdochville, à Grande-Vallée et à Paspébiac.

Sans mentionner directement que les urgences de nuit dans ces secteurs seront fermées, l’Agence a récemment laissé entendre à la presse régionale que leur fréquentation de nuit force le comité de travail à se pencher sur la pertinence de les maintenir ouvertes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Selon la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Jacqueline Duguay, des coupures de services dans les urgences de nuit auraient des «effets catastrophiques». Selon elle, la réduction de l’accessibilité aux soins de santé augmenterait les «risques sociaux» des populations les plus isolées. Elle ajoute que les coupures de six millions de dollars à l’Agence ne devraient pas affecter les services offerts à la population.

Pour sa part, le président du Conseil central de la CSN Gaspésie-les-Îles, Éric Boulay, estime que l’Agence n’a pas encore tiré des leçons de la fermeture de l’obstétrique en Haute-Gaspésie. Rappelons qu’après une absence prolongée, ce service est de nouveau disponible depuis le printemps dernier à Sainte-Anne-des-Monts.

«La rupture de ce service a obligé les femmes de la Haute-Gaspésie à accoucher à Matane, ce qui a parfois occasionné des problèmes. Dans les cas des urgences, les ressources médicales sont présentes, alors il n’a pas de raison de jouer avec la santé des gens», déclare M. Boulay. Le représentant syndical croit que l’Agence devrait plutôt investir davantage dans la région, dans un contexte où la population est vieillissante.

Le comité chargé d’analyser les services offerts dans ces milieux à faible densité, notamment composé de médecins, d’infirmières et de représentants de l’Agence, devrait faire connaître ses recommandations à la fin du mois de mars.