Vers la transformation du concombre de mer en Gaspésie
Le gouvernement du Québec accorde un soutien financier de 363 000 $ à l’entreprise gaspésienne Poissonnerie de Cloridorme pour l’aider à réaliser son projet de transformation du concombre de mer.
Cette entreprise, spécialisée dans la transformation et la commercialisation de poissons de fond depuis 30 ans, lance ce projet pilote afin de diversifier ses produits et ses marchés.
L’expérience vise la transformation et la commercialisation de cette espèce encore inexploitée au Québec. Plusieurs produits seront testés sur le marché asiatique, notamment la chair congelée et la peau cuite et séchée.
L’entreprise utilisera les captures de concombre de mer d’un pêcheur de la région, Mathieu Girard, pour démarrer ce projet expérimental. Jusqu’à maintenant, tous les volumes de concombre de mer capturés par les pêcheurs de la Gaspésie étaient expédiés dans des usines du Nouveau-Brunswick et du Maine.
«Il y a autour de 1000 à 1500 tonnes de concombre de mer qui débarquent chaque année sur les côtés de la Gaspésie. Alors on s’est dit qu’on pourrait essayer d’en transformer ici», souligne le directeur de l’entreprise, Jean-René Denis.
Cette espèce, poursuit M. Denis, est très populaire dans les pays asiatiques, mais des études approfondies seront nécessaires pour bien saisir les besoins. «Selon les régions de l’Asie, il y a différentes façons de consommer le concombre de mer. Le défi pour nous est de cibler les produits qui seraient les plus rentables», explique-t-il, ajoutant que la compétition est féroce dans le marché.
Les nouvelles activités de la Poissonnerie de Cloridorme permettront d’allonger de huit semaines la période d’emploi des travailleurs d’usine.
Une aide de 237 447 provient du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, plus précisément du programme d’appui financier au développement du secteur des pêches et de l’aquaculture commerciale.
Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale octroie la différence, soit un montant de 126 266 dollars, par l’intermédiaire de son programme de concertation pour l’emploi.