Vivre dans son motorisé à l’année
CARLETON-SUR-MER, juin 2018 – Depuis deux ans, Luc Vallée et Martine Bourget ont loué leur maison située à Maria pour vivre à temps plein dans leur motorisé de 42 pieds et ne plus voir de neige. Premier de deux textes sur des mordus de camping.
Le couple revenait tout juste du Texas où il a passé quatre mois l’hiver dernier lorsque nous l’avons joint par téléphone. Tous deux étaient à Québec, avant de venir profiter de l’été en Gaspésie.
« On passe toujours quelques semaines à Québec avec nos enfants au départ et à l’arrivée. Et on prend toujours un mois pour l’aller et le retour. On n’aime pas rouler trop chaque jour et on s’arrête souvent en chemin, on découvre, on visite », précise M. Vallée.
Entre le mois d’octobre 2017 et juin 2018, le couple aura parcouru plus de 9000 km et passé quatre mois au Texas avant de revenir dans la région.
La passion pour le camping du couple Vallée-Bourget ne date pas d’hier. C’est avec leurs deux enfants qu’ils se sont initiés au camping au début des années 1980.
« J’étais beaucoup à l’extérieur pour le travail et c’était l’occasion de passer du bon temps en famille et d’être dehors… de faire des jeux avec les enfants. Puis les feux tous les soirs étaient toujours le couronnement de la journée […]. Dans ce temps-là, on était en tente-roulotte », se souvient le père de famille qui a ainsi découvert la Gaspésie, mais aussi les Maritimes et une grande partie du Québec.
« Quand les enfants ont grandi, ils ne voulaient plus suivre. Alors on a arrêté quelques années », dit M. Vallée, en ajoutant du même souffle n’avoir jamais complètement abandonné l’idée d’y revenir.
Lorsque les enfants ont été assez grands « pour rester à la maison tous seuls », le couple a acheté d’abord une roulotte, puis « une grosse fifth-wheel pour voyager en Gaspésie et à travers le Québec durant l’été.
Des retraités nomades
Et aussitôt que l’heure de la retraite a sonné, il n’était plus question de passer tout l’hiver au Québec. Luc Vallée et son épouse adoptent la vie de nomade qu’ils adorent et assument totalement depuis 2011.
« La beauté de ce mode de vie, c’est surtout le social. Quand tu te promènes un peu, tu rencontres de nouvelles personnes chaque jour », s’enthousiasme le campeur.
Les premières années, ils partaient moins longtemps. Leur première expérience en Floride a duré un mois et demi. La deuxième année, ils sont partis après Noël pour revenir en mars.=
« Depuis deux ans, on loue la maison. On est devenus ce qu’on appelle des full timers », dit M. Vallée. C’est comme ça qu’on appelle les gens qui demeurent dans leur motorisé toute l’année, précise-t-il.
« Il y a trois ans, on a changé notre fifth-wheel pour un motorisé de 42 pieds. On a tout là-dedans! Même la laveuse et la sécheuse. C’est complètement diffèrent. Tu peux arrêter où et quand tu veux pour te faire à manger ou même pour dormir. C’est plus grand, plus confortable et moins fatigant », explique M. Vallée, qui dit avoir l’intention de vivre ainsi aussi longtemps que la santé le leur permettra.
Concernant les coûts liés à ce mode de vie, M. Vallée soutient que c’est une question de choix et de priorité. « C’est certain qu’on n’a pas acheté notre motorisé neuf. On a pris un 2008. Et faut dire qu’on sauve beaucoup tout l’hiver sur l’épicerie et l’essence qui coûtent moins cher aux États », dit le campeur. Il calcule par ailleurs payer en moyenne 600 $ par mois pour la location des terrains de camping.
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