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21 novembre 2017 9 h 54

Au nom du gin

CAP-D’ESPOIR – Les Gaspésiens auront plus d'occasions que jamais de boire « local » lors de leurs réjouissances de fin d'année. La région compte maintenant six microbrasseries et deux distilleries, en plus de producteurs d'alcools de fruits, de vin et d'hydromel. GRAFFICI vous les présente dans les prochains jours, sur le web et dans le journal. Aujourd'hui, le gin de la Société secrète, de Cap-d’Espoir.

Quatre entrepreneurs de Percé ont fondé la Société secrète et travaillent depuis deux ans à leur projet de distillerie artisanale dans l’ancienne église anglicane de Cap-d’Espoir.

Les comparses ont commencé à produire leur gin début novembre. Il sera prêt peut-être à Noël et au plus tard cet hiver. Ils se sont donné une contrainte. « Il faut qu’on trouve tous nos aromates dans un rayon de 45 minutes de marche autour de la distillerie. Notre produit est vraiment unique. Si on devait déménager hors de la Gaspésie, on ne pourrait plus le produire », indique Mathieu Fleury, l’un des associés. La forêt et le bord de mer débordent de possibilités : ils ont choisi une quinzaine d’aromates, dont des baies de genévrier, de l’épilobe et du carvi sauvage.

La recette est réalisée de A à Z à Cap-d’Espoir. La Société secrète achète du blé et de l’orge québécois qu’elle concasse et fait fermenter. Elle le distille pour produire une vodka très pure, laquelle est ensuite parfumée aux aromates gaspésiens dans un second alambic. « On voulait contrôler chacune des composantes », explique M. Fleury.

Le gin est baptisé Les Herbes Folles. Les associés ont choisi ce type d’alcool pour débuter parce que « ça se produit assez rapidement, ça n’a pas besoin de vieillissement et il y a un engouement pour les gins », dit M. Fleury.

Par la suite, la Société secrète souhaite produire d’autres alcools « assez herbacés », dont de l’absinthe. « On a fait un grand jardin d’absinthe cet été. Ça pousse bien », dit M. Fleury. La distillerie a une capacité de production de 60 000 bouteilles par an.

Vitraux et alambics

« C’est possiblement une première au Québec qu’une église soit transformée en distillerie », souligne M. Fleury. En 2011, le diocèse anglican a désacralisé l’église St. James de Cap-d’Espoir, construite en 1875. La Fondation du patrimoine de Percé l’a reprise pour éviter sa démolition et cherchait un projet pour assurer son entretien. La Société secrète avait besoin d’un endroit aux hauts plafonds pour loger ses alambics de 20 pieds (6 mètres). « Le lieu met en valeur la beauté de nos équipements », estime M. Fleury. 

Les entrepreneurs songent à ouvrir les lieux au public. « Cet été, on n’a fait aucune publicité et les grosses journées, cinq ou six voitures s’arrêtaient », dit M. Fleury.

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