Bonaventure : entrevue avec le candidat d’Option Nationale
Dans le cadre de la campagne électorale, GRAFFICI.CA vous présente des entrevues avec chacun des candidats dans Bonaventure et dans Gaspé. C’est maintenant au tour du candidat d’Option nationale dans Bonaventure, Louis-Patrick St-Pierre, de répondre à nos questions.
GRAFFICI.CA: Qu’est-ce qui vous fait penser que vous feriez un bon député?
Louis-Patrick St-Pierre : Je me sens près des gens, je suis dévoué à ma région et j’ai envie de la développer. Je considère qu’un député doit servir les citoyens avant de servir le parti qu’il représente. Et c’est dans cette perspective que je me présente devant les électeurs. Il faut être près des enjeux, ne pas les ignorer, avoir le bon sens des priorités. Il faut s’occuper des dossiers rapidement avec efficacité. Il faut aussi être très accessible et disponible pour la population.
Comment qualifiez-vous la situation économique de votre circonscription?
Nous traversons actuellement une certaine crise, car tous nos secteurs d’activité traditionnels sont en déclin, notamment le secteur forestier et celui des pêcheries. Et il est certain que la circonscription a besoin d’un député avec les reins solides pour améliorer cette situation. Actuellement, le député sortant se vante d’avoir fait baisser le taux de chômage, mais beaucoup d’emplois qui se sont créés proviennent du nord. Ce sont des gens d’ici qui s’expatrient pour aller travailler dans le nord. Ça fait peut-être baisser le taux de chômage, mais ça ne crée rien pour la région.
Que feriez-vous pour l’améliorer?
Option nationale propose de créer des conseils régionaux qui regrouperont les Conférences régionales des élus, les commissions scolaires et les Agences de santé. L’idée est de décentraliser les pouvoirs pour les octroyer à ces nouveaux conseils qui auront le mandat de prendre des décisions plus près de la réalité régionale. Sur le plan économique, nous croyons que cette nouvelle structure sera en mesure d’optimiser les décisions en développant des politiques ciblées vers les secteurs prometteurs pour la région. Option nationale propose aussi des mesures qui seraient bénéfiques pour l’économie régionale, dont la mise en place d’une charte du bois pour encourager l’utilisation du bois dans la construction. Nous favorisons aussi la nationalisation de nos ressources naturelles pour que les profits reliés à leur exploitation reviennent dans les poches de tous les Québécois.
Que prévoit le programme de votre parti pour améliorer les transports en Gaspésie?
Notre parti propose de passer à autre chose que le chemin de fer. Nous souhaitons mettre en place un monorail électrifié qui regrouperait tous les centres urbains du Québec et qui serait relié à l’ensemble des régions du Québec, dont la Gaspésie. Il s’agit d’une avenue très écologique et beaucoup moins coûteuse que la mise en place d’un TGV, comme il en a déjà été question au Québec. Les objectifs visés sont aussi une meilleure occupation de notre territoire et un meilleur développement de notre industrie touristique.
Croyez-vous que le projet de cimenterie de Port-Daniel devrait être soumis à une évaluation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement ? Et pourquoi ?
Oui, je crois qu’une évaluation du BAPE est nécessaire. À Option nationale, nous croyons que tout projet de développement économique qui n’est pas viable sur le plan environnemental n’a pas lieu d’être. À la base, il faut considérer l’environnement. Si l’environnement va mal, l’économie ira mal et les citoyens seront en moins bonne santé. Des études indépendantes permettraient aussi au promoteur d’expliquer son projet dans un débat serein. Le projet de cimenterie est très intéressant et pourrait créer de nombreux emplois de qualité. C’est sûr qu’il doit être développé, mais pas de n’importe quelle façon. Une fois que la cimenterie sera construite, elle sera dans le décor pour des dizaines d’années, alors il ne faut surtout pas manquer notre coup.