Cégep : Yves Galipeau veut renforcer la recherche
GASPÉ – Le nouveau directeur général du Cégep de la Gaspésie et des Îles se donne comme objectif d’augmenter la recherche et le transfert technologique au sein de la maison d’enseignement.
« Ce que je souhaite amener, c’est renforcer la recherche et le transfert technologique afin de mieux desservir les communautés et les industries présentes sur le territoire », souligne Yves Galipeau, qui vient d’entrer en fonction, à la suite du départ à la retraite de Roland Auger.
Le cégep en compte trois : le Centre collégial de transfert de technologie des pêches à Grande-Rivière, le TechnoCentre éolien de Gaspé et le Centre d’initiation à la recherche et au développement durable de Carleton-sur-Mer.
En prenant cette voie, M. Galipeau veut contribuer au rayonnement du collège autant dans la région qu’ailleurs dans la province «et éventuellement à l’international », dit celui qui a notamment œuvré plusieurs années en Afrique.
Augmenter la clientèle
Le nouveau directeur s’inspirera du plan déjà établi afin d’augmenter le nombre d’élèves dans les campus. « Le recrutement se fait à différents niveaux. D’abord au niveau local : renforcer notre présence dans les écoles polyvalentes. Faire passer notre message et inciter les jeunes à poursuivre leurs études au niveau collégial afin qu’ils se donnent les meilleurs chances possibles. »
M. Galipeau veut aussi mieux faire connaître le cégep ailleurs dans la province en misant sur la qualité de vie et les activités de grand air. « C’est un épanouissement différent de celui qu’on va chercher en ville. Il y a des gens qui sont ouverts à ça et lorsqu’ils apprennent qu’on a cette offre ici, ils sont tentés d’envisager ça. »
Selon lui, il y a des programmes d’études qui pourraient intéresser une clientèle internationale autant dans la francophonie que dans la langue anglaise, compte tenu que certains programmes sont offerts dans la langue de Shakespeare. « C’est un effort qu’on va renforcer à travers notre présence internationale du groupe Collégia qui a un important contrat au Sénégal. On pourrait se servir de cette plateforme pour faire rayonner le collègue et attirer des étudiants internationaux », dit M. Galipeau.
L’avenir de l’école des pêches
Yves Galipeau croit fermement à l’avenir de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec de Grande-Rivière. Un comité interministériel se penche sur la question et doit déposer son rapport cet automne. « La pérennité, on y croit fermement. On pense que cette école traverse une phase conjoncturelle qui n’est pas favorable au recrutement. »
Selon lui, les études professionnelles sont moins populaires. « C’est une école unique, qui sert une industrie qui a besoin de gens formés, au fait des dernières techniques. On ne s’assoit pas le temps que les choses passent. On a renforcé la formation continue et les activités sont en croissance. On étudie toutes sortes de stratégies pour rendre la formation continue plus disponible », explique le directeur général.
Pourquoi la Gaspésie?
« J’ai été séduit par la région. Depuis un an ou deux, je regardais les possibilités de travailler en région. J’étais spécialement attiré par les Maritimes. Mais c’est le Cégep de la Gaspésie et des Îles qui s’est présenté », lorsque questionné sur les raisons qui ont amené M. Galipeau en Gaspésie.
Le défi a été à la base de la réflexion : « J’accède à un niveau de responsabilités que je souhaitais pouvoir assumer. C’est un défi que j’avais envie de relever et je voulais le faire en région. Je ne pouvais pas espérer mieux », explique le natif de Montréal.
Détenteur d’un baccalauréat en mathématiques, d’une maîtrise en mathématiques et d’un MBA de l’Université de Sherbrooke, M. Galipeau a une expérience de plus 25 années au secteur de l’éducation et au développement international.