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15 novembre 2023 15 h 57

Dossier dépannage alimentaire : recours, limites et solutions

Dépannage alimentaire : des besoins croissants, sans savoir quand ça s’arrêtera!

On l’entend un peu partout dans les nouvelles nationales : les organismes de dépannage alimentaire ne réussissent plus à répondre à la demande. Le nombre d’usagers croît, surtout en raison de l’inflation, mais aussi en raison d’une mauvaise répartition de la richesse. GRAFFICI se penche ici sur les activités d’une dizaine d’organismes engagés dans l’aide alimentaire un peu partout dans la péninsule. Le portrait n’est guère rassurant. La Gaspésie suit la tendance nationale.

Gaspé : Près d’une personne sur 10 a recours à l’aide alimentaire

Par Jean-Philippe Thibault

GASPÉ | Les chiffres ne mentent pas. À l’Accueil Blanche-Goulet de Gaspé – qui a une double vocation d’hébergement pour adultes en situation d’itinérance et de dépannage alimentaire – les demandes d’aide ont plus que triplé en cinq ans pour le volet alimentaire, passant de 302 à 963.

Pour la première moitié de l’année fiscale, d’avril à septembre, les demandes ont été en hausse de 32 % comparativement au même intervalle un an plus tôt. Pas moins de 1281 personnes ont été rejointes d’une façon ou d’une autre dans le Grand Gaspé, majoritairement des personnes seules. Avec une population de 15 000 habitants, c’est environ une personne sur 11 (9 %) qui a recours à de l’aide alimentaire. Heureusement, des équipes dévouées veillent au grain.

Panier de services

Dans le sous-sol de l’Accueil Blanche-Goulet, qui a pignon sur la rue de la Reine depuis plus de 30 ans, un nombre incalculable de congélateurs et de réfrigérateurs sont entreposés, tous numérotés, pour bien identifier le genre d’aliments et les compartimenter convenablement, afin de s’assurer d’une rotation efficace des denrées.

Trois employés s’affairent à la tâche à temps plein, que ce soit pour la tournée quotidienne des épiceries dans le cadre du Programme de récupération en supermarché, faire le tri des aliments, concocter des plats congelés, préparer des collations pour les écoles, cuisiner pour la popote roulante, gérer la guignolée du temps des Fêtes, distribuer des denrées dans divers organismes ou tout simplement aller acheter les produits manquants en épicerie. Les tâches sont pratiquement infinies, mais les fonds, eux, ont des limites évidentes.

Comme le notaient la présidence et la direction générale de l’Accueil Blanche-Goulet, la situation financière de l’organisme est un peu particulière puisque sa mission se décline en deux volets, tel que cité précédemment, avec l’hébergement et la sécurité alimentaire. Ce dernier n’est pas vraiment reconnu. « L’organisme est celui qui englobe le plus de personnes en Gaspésie et aux Îles, c’est pourtant celui qui est le moins financé par le Programme de soutien aux organismes communautaires en sécurité alimentaire », indique-t-on dans le plus récent rapport annuel. Le budget spécifiquement dédié au volet alimentaire tournerait cependant autour de 40 000 $. Est-ce beaucoup? Pas vraiment.

Pour mettre les choses en perspective, un peu plus de 21 000 $ ont servi, dans la dernière année, à acheter de la nourriture pour le dépannage seulement. En incluant les multiples autres facettes alimentaires prises sous l’aile de l’Accueil Blanche-Boulet, les déboursés en denrées avoisinent les 50 000 $. Et c’est sans compter la masse salariale, qui n’est pas exagérée. La direction générale doit être agile et faire plusieurs contorsions pour dénicher les sommes nécessaires au bon déroulement de ses opérations courantes, qui loin de s’estomper,
augmentent avec le temps.

En septembre 2022 par exemple, elle s’est entendue avec le Centre d’action bénévole (CAB) Le Hauban pour reprendre le service de popote roulante, qui autrement aurait tout simplement été suspendu. L’Accueil Blanche-Goulet s’occupe également de la production des plats congelés et de cuisines collectives.

« Le problème à Gaspé, c’est qu’il n’y a pas de cuisine. On est à peu près la seule place où on peut en utiliser une régulièrement et où on a du monde qui fait à manger. C’est pour ça qu’on se retrouve comme au centre des activités en alimentation dans la MRC de La Côte-de-Gaspé », explique la directrice générale, Pauline Curadeau.

L’organisation n’est évidemment pas seule à bord dans ce défi quotidien. La Tablée des chefs, les étudiants de l’École de la restauration et du tourisme de la Gaspésie et le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie contribuent par exemple à la distribution alimentaire dans une dizaine d’organismes du milieu comme L’Aid’Elle (pour les femmes vivant de la violence et d’autres problématiques sociales), le Service d’accueil des nouveaux arrivants ou même le Cégep de la Gaspésie et des Îles. « Il y a environ 200 étudiants qui utilisent le service. Notre livreur n’a parfois pas le temps de déposer les bacs que les produits sont déjà partis », illustre Pauline Curadeau. Une trentaine d’entreprises donnent aussi généreusement à la cause de l’Accueil Blanche-Goulet.

Celle-ci reçoit par ailleurs un bon coup de main de la part des trois supermarchés sur son territoire : Super C, Maxi et IGA. Tous participent au Programme de récupération des supermarchés, qui se fait à longueur d’année, à tous les jours du lundi au vendredi. Plus de 80 000 livres de nourriture ont été amassés l’an dernier. « Même avec ça, on ne peut pas répondre à la demande. Ça n’arrête pas d’augmenter », précise la directrice générale.

L’Accueil Blanche-Goulet est présente dans le milieu depuis plus de 30 ans. L’endroit a été fondé en 1991 par Soeur Gertrude Huet, qui s’était donné comme mission d’offrir de l’hébergement et de la nourriture aux personnes démunies de la MRC de la Côte-de-Gaspé.


Renaud Dumaresq, Linda Langlais, Pauline Curadeau et Ginette Langlais oeuvrent au quotidien pour combattre l’insécurité alimentaire. Photo : Jean-Philippe Thibault

En hausse constante

Certains chiffres donnent le vertige. Plus de 36 000 livres de denrées ont été distribuées l’an dernier aux organismes du territoire. Pas moins de 6000 portions individuelles de plats congelés – vendus à 4 $ l’unité – ont été préparées. Près de 9000 collations ont été acheminées aux écoles primaire aux Quatre-Vents de Gaspé et secondaire Antoine-Roy de Rivière-au-Renard. Des aides ponctuelles sont aussi données à l’occasion, comme ces 40 cartes-cadeaux en épicerie pour les travailleurs touchés chez Marinard qui, du jour au lendemain, ont perdu leur emploi. En moyenne, 80 personnes utilisent mensuellement les services de dépannage alimentaire.

« Ça commence à être difficile, convient Pauline Curadeau. C’est beaucoup de gestion et les équipes commencent à être fatiguées. C’est difficile de fidéliser des bénévoles. C’est beaucoup d’organisation de services et des stocks. »

Elle est aussi l’une des mieux placées pour observer sur le terrain les conséquences de l’inflation, des « rénovictions » et des difficultés de ceux qui vivent d’une paie à l’autre. « Encore cette semaine, une maison de chambres a fermé et les gens ont été mis dehors. Les propriétaires retapent ça un peu et louent ça à un prix de fou ensuite. Tout est interrelié. Ça contribue au problème de l’hébergement, ça fait boule de neige et ultimement ça retombe dans notre cour avec l’aide alimentaire. » Mais peu importe l’ampleur des défis, Pauline Curadeau et son équipe seront au rendez-vous pour nourrir la communauté.

 

Difficile de mettre des limites au dépannage alimentaire

Par Gilles Gagné

MARIA | « Ça monte tout le temps. C’est la pire année, et l’affaire, c’est que les gens reviennent. Il faudrait que les dépannages, ça soit une aide alimentaire d’urgence. Ce n’est plus ça. C’est plus que ça! »

En 23 ans et des poussières de travail à la Source alimentaire Bonavignon de Maria, Suzanne Lamarre, coordonnatrice depuis 2004, en a vu de toutes les couleurs. Elle a vécu la fermeture de la cartonnerie Smurfit-Stone de New Richmond en 2005, la récession de 2008-2009, l’austérité budgétaire du gouvernement de Philippe Couillard de 2014 à 2017, mais elle est catégorique : la poussée inflationniste des trois dernières années constitue la pire crise de son organisme.

« Quand je suis arrivée, le 6 octobre 2000, il y avait des gens qui recevaient de la  »sécurité du revenu » et qui venaient ici, en attente du prochain chèque. Là, on a des travailleurs. On a beaucoup de personnes seules. C’est 65 % de notre monde et ça a toujours été ça. Le loyer, quand tu as un 3 1/2, c’est le même prix pour une ou deux personnes. Et il y a de plus en plus de personnes âgées », explique Mme Lamarre.

Certaines banques mettent une limite au nombre de dépannages mensuels auxquels ont droit les gens dans le besoin. Ce n’est pas le cas à la Source alimentaire, où elle travaille en étroite collaboration avec Lorie Munro aux dépannages et avec Guy Julien, aux cuisines collectives.

« On est en réflexion, les trois. On arrête quand? On en donne combien? À moins d’une force majeure, c’est rare qu’on refuse. Quand tu demandes un dépannage alimentaire, c’est parce que tu es rendu au fond. Personne n’entre ici crampé de rire. Quand on donne les paniers de Noël, la boîte de Kleenex est proche de la porte », explique Suzanne Lamarre.

« On a même des gens qui viennent me rencontrer pour me dire “là on est corrects”, mais il y a beaucoup d’anxiété. Tout ce qu’on entend, c’est que ça ne va pas bien, et que ça n’ira pas bien. Il suffit de regarder les nouvelles. Les personnes seules passent de plus en plus de temps avec leur télévision. Moi, je regarde de moins en moins les nouvelles », ajoute-t-elle.

Hausse de 33,2 % des dépannages en trois ans Depuis le début de la pandémie, en 2020, le nombre de dépannages mensuels a crû de 33,2 %, jusqu’au début de 2023. De 337 dépannages de 2019-2020, l’organisme est passé à 445 en 2022-2023. Suzanne Lamarre craint pratiquement ce que seront les données de l’année en cours.

« Notre service, c’est de moins en moins du dépannage. Une fois le loyer, l’auto et l’électricité payés, il ne reste pas grand-chose pour l’épicerie, parfois rien. On a des mois de 60 dépannages. Avant c’était 45. On donne une épicerie qui peut faire une semaine, une semaine et demie. On donne des produits non périssables et pour la viande, on en achète. On reçoit aussi la récupération d’aliments de trois épiceries, mais il y a moins de volume depuis un certain temps. C’est dans leur intérêt de la vendre, la viande. C’est par contre une année exceptionnelle pour les saisies de gibier, parfois venant du braconnage, mais aussi des erreurs d’abattage, des chasseurs qui ont abattu une femelle au lieu d’un mâle », souligne-t-elle.

Cette viande de bois saisie arrive à la Source alimentaire de façon assez variable, mais elle est toujours appréciée. « On récupère les viandes et il faut qu’on paie pour la coupe. Pour les chasseurs, le message que je veux porter est le suivant : “Si vous pensez en avoir de trop, pensez aussi à nous. C’est bien emballé, sous vide. S’il en reste de l’an passé, elle est encore bonne.” Elle est très appréciée par les gens qui gravitent autour de la Source. De la viande d’orignal, si tu ne chasses pas, tu n’en as pas », résume-t-elle.


La coordonnatrice de la Source alimentaire Bonavignon, Suzanne Lamarre, le responsable des cuisines collectives, Guy Julien, et la responsable des dépannages, Lorie Munro, craignent une détérioration de la situation au cours des prochains mois. Photo : Gilles Gagné

Cuisines collectives

La Source alimentaire Bonavignon offre, en plus du dépannage alimentaire, la supervision de groupes de cuisines collectives. « On a aussi un jardin communautaire », note Mme Lamarre.

En 2019-2020, les cuisines collectives ont mobilisé 13 groupes, totalisant 108 participantes qui ont préparé 16 247 portions, une donnée impressionnante qui n’a pas été égalée depuis.

« J’ai eu à gérer un temps d’arrêt et du changement de personnel par la suite et on n’est pas arrivé aux mêmes résultats, mais ça va mieux maintenant », précise Suzanne Lamarre, en mentionnant les 6867 portions produites par les 79 personnes de 24 groupes en 2022-2023. Dans ce cas, elle a bien hâte de voir les résultats de 2023-2024.

Le territoire desservi par la Source alimentaire Bonavignon compte 15 000 personnes. Le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) du ministère de la Santé et des Services sociaux lui verse 180 000 $ par an. Centraide ajoute 15 000 $.

« On reçoit aussi des dons de la population, en argent et en denrées. On a acheté pour 60 000 $ de nourriture l’an passé. Ce qui nous maintient, c’est de faire partie du réseau des Banques alimentaires du Québec (BAQ). Si on n’avait pas BAQ, on ne pourrait pas rouler à l’année », note Suzanne Lamarre, spécifiant que le recours à BAQ est variable.

À quelques semaines des Fêtes, elle s’inquiète. « En ce qui concerne les paniers de Noël de cette année, j’appréhende que des gens ne pourront pas donner. C’est inquiétant pour tout le monde quand un seul sac d’épicerie coûte 70 $. À chaque guignolée, j’ai toujours une petite appréhension, puis j’arrive le 23 décembre et wow! », résume-t-elle, en faisant référence à la générosité de la population.

Appuis dans la communauté

Pendant l’entrevue avec GRAFFICI, une dame entre pour remettre 210,50 $, le fruit d’une vente de verres spécifiquement pour la Source alimentaire, organisée par la boutique d’artisanat la Héronnière, de Carleton-sur-Mer. Suzanne Lamarre et son équipe remercient chaleureusement la dame. « Il n’y a pas de petit don. »

Qu’arrive-t-il quand le budget est à sec? « Avant, il manquait toujours 20 000-25 000 $ au budget. Maintenant, il manque 150 000 $ par année. Il nous manque deux employés. C’est ce qu’il faut pour assurer le service et acheter plus de nourriture. Ce n’est pas l’augmentation de 2-3 % par année de l’enveloppe du PSOC qui va révolutionner notre budget », spécifie-t-elle à propos du Programme de soutien des organismes communautaires.

« On est chanceux par contre avec des partenaires d’ici. Il faut dire que ça fait quatre ans que Luc Martin, de la station-service Maltans de Gesgapegiag, paie notre essence, celle du véhicule de la Source pour aller chercher et livrer des denrées. C’est à peu près 2000 $ par année. C’est arrivé quelques fois qu’on a manqué de denrées. Il y a eu une grosse fois, et il a fallu fermer six mois. On a d’autres appuis; les Jardins Nicolas Landry nous donnent des pommes de terre. La Ferme Bourdages est aussi très généreuse avec nous », explique Suzanne Lamarre, consciente qu’elle ne peut nommer tout le monde.

Malgré la faible marge de manoeuvre de son organisme, elle lance néanmoins un message aux gens qui atteignent une grande précarité alimentaire.

« Ne faites pas votre épicerie avec votre carte de crédit parce que vous n’avez plus d’argent. Venez ici plutôt. Si on finit par manquer de denrées, on appellera les Banques alimentaires du Québec. Elles sont tenaces et finiront par trouver de l’argent », dit-elle en pensant à la requête récente des BAQ pour que le gouvernement du Québec débloque 18 millions de dollars afin d’assurer le dépannage jusqu’en mars à travers la province.

La précarité alimentaire a incité quelques itinérants des grandes villes à venir en Gaspésie, l’été. « On voit ça depuis quatre étés. On en a sur le divan de l’un ou de l’autre. Ce sont des gens qui étouffent en ville. Tant qu’à être dans la rue, aussi bien l’être en Gaspésie », note Mme Lamarre.

Elle avoue que travailler avec un tel acharnement afin d’améliorer une situation qui se détériore malgré tout, use le moral. « Ça tire du jus, parce qu’on se sent impuissant. Quand les gens viennent ici, on leur dit “bonne chance” et on espère les revoir ailleurs qu’ici. Je me fais dire parfois : “Tu travailles en masse, tu es occupée!” Oui, mais je pourrais travailler ailleurs! Dans les services de garde, il y a des jeunes qui arrivent sans lunch. On fournit trois glacières de fruits à l’école de Maria tous les lundis. On est en recherche constante de nourriture », se désole-t-elle.

Le bénévolat venant de multiples sources, des membres du conseil d’administration notamment, remettent de l’énergie dans le giron des employés de la Source alimentaire Bonavignon.

« C’est grâce au bénévolat qu’on arrive à faire tout ça », assure Suzanne Lamarre.

 

Des solutions à long terme?

Par Gilles Gagné

MATAPÉDIA | Les dirigeants des trois principaux services de dépannage alimentaire de la Baie-des-Chaleurs et du secteur de Matapédia et des Plateaux s’entendent pour dire qu’il faudra un ensemble de mesures pour atténuer ou régler les effets de la crise qui frappe leurs organismes depuis la pandémie.

Lisa Guérette, directrice du Centre d’action bénévole L’Ascension-Escuminac, de Matapédia :

Je pense que c’est difficile de donner une solution. Je ne pense pas que le revenu minimum garanti soit la solution. La pauvreté est multifactorielle. Ça va prendre un système d’éducation plus attentionné, des communautés qui s’aident et s’entraident et un salaire minimum plus élevé. Si c’était facile, on l’aurait fait. C’est complexe.

Sylvain Badran, coordonnateur du Collectif Aliment-Terre, de Paspébiac, qui dessert le secteur entre Saint-Siméon et Port-Daniel:

La solution passe par une meilleure répartition des revenus. Ça va prendre beaucoup de courage politique pour s’attaquer au revenu. Augmenter les seuils de l’aide sociale, ce n’est pas sexy parce que ce ne sont pas les personnes qui votent le plus. Il faut que les gens puissent compter sur un revenu disponible plus important. Pour ceux qui sont au chômage, quand ils atteignent le nombre d’heures requises, les gens obtiennent 55 % des revenus assurables. Est-ce qu’on pourrait viser 70-75 % du revenu assurable?

On a longtemps milité pour un salaire minimum de 15 $ l’heure et c’est arrivé cette année, à 15,25 $, Mais ça prendrait 18 $, avec l’inflation! Ce serait réaliste de réduire la pauvreté avec le revenu minimum garanti, mais ce n’est pas demain la veille que ça va se réaliser avec les gouvernements qu’on a, avec le premier ministre [François] Legault obsédé par les données de l’Ontario. Si tu veux travailler sur la pauvreté et l’exclusion sociale, tu dois augmenter les revenus. Il faut admettre que tout le milieu politique n’est pas mobilisé par cet enjeu.

Suzanne Lamarre, coordonnatrice de la Source alimentaire Bonavignon, de Maria, qui dessert le secteur entre Nouvelle et Caplan :

Personnellement, je vois et on entend que les grosses firmes multinationales ont du soutien, des prêts, des subventions et des programmes, mais les petites entreprises, on l’a vu pendant la pandémie, emploient les personnes à moindre salaire, celles qui ont donné les services essentiels. Les petites et moyennes entreprises pourraient avoir une aide pour augmenter les salaires. Si les entreprises ont du support, elles vont pouvoir ajuster les salaires.

Pour lire tout le dossier :

DOSSIER DÉPANNAGE ALIMENTAIRE : RECOURS, LIMITES ET SOLUTIONS
DOSSIER DÉPANNAGE ALIMENTAIRE : AUGMENTATION DE LA DEMANDE
DOSSIER DÉPANNAGE ALIMENTAIRE : HAUSSE ET AIDE
DOSSIER, PAGE REPÈRE : LE PANIER D’ÉPICERIE SEMBLE SE STABILISER EN 2023