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15 novembre 2023 13 h 50

DOSSIER, page repère : Le panier d’épicerie semble se stabiliser en 2023

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1.GASPÉ | Depuis la reprise de l’activité économique à la fin de la pandémie de la COVID-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, l’inflation a atteint des sommets inégalés depuis les années 1980. Le secteur de l’alimentation n’y échappe pas. Même si le taux d’inflation a atteint 3,8 % en septembre 2023 sur une base annuelle, il était en baisse par rapport aux 6,9 % de septembre 2022, selon Statistique Canada. La croissance des prix dans les épiceries a continué de ralentir en septembre, mais elle est demeurée supérieure à l’inflation globale. En effet, les prix dans les épiceries ont augmenté de 5,8 % d’une année à l’autre après avoir progressé de 6,9 % en août. Le ralentissement a été principalement attribuable à des augmentations moins prononcées d’une année à l’autre des prix de la viande ( + 4,4 %), des produits laitiers ( + 4,0 % ) et du café et thé ( + 2,7 % ), qui s’expliquent principalement par des effets de glissement annuel. Les fortes hausses mensuelles enregistrées en septembre 2022, lorsque les prix dans les épiceries ont affiché la croissance la plus importante en 41 ans, ont cessé d’influencer les variations sur 12 mois et ont exercé une pression à la baisse sur les indices.
En revanche, les prix des fruits frais ( + 3,0 %), du poisson ( + 5,1 % ), des produits de boulangerie ( + 8,0 % ) et des graisses et huiles comestibles ( + 14,8 % ) ont affiché une croissance plus marquée d’une année à l’autre en septembre comparativement à août, selon le bulletin publié le 17 octobre dernier. GRAFFICI a refait l’exercice pour comparer
concrètement sur le terrain l’effet de l’inflation selon le panier type établi en 2013. Les données comparées sont celles d’août 2022 et d’octobre 2023. Les résultats surprennent par une inflation moins marquée sur notre panier.

2.Deux articles dans notre liste ont connu une réduflation, un phénomène dans lequel vous payez plus cher ou le même prix pour un produit qui vous est offert en plus petite quantité. C’est le cas pour le café qui avait déjà connu une réduction marquée en 2022 et le dentifrice.
Par contre, les pommes ont vu le contenu augmenter de deux à quatre livres, mais le prix est passé de 6,99 $ à 8,99 $. Même chose pour le fromage qui a vu son format passer de 300 à 400 grammes et son prix connaître une croissance de 0,70 $.

3.Ça coûte beaucoup plus cher pour :
– La laitue iceberg qui est passée de 1,99 $ à 3,49 $ ;
– Le sucre a augmenté de 1 $ en un an ;
– Le riz Basmati en format de 900 grammes a grimpé aussi de 1 $ ;
– Le pain commercial a augmenté de 0,50 $ pour 675 grammes ;
– Plusieurs autres articles ont connu des hausses de 0,50 $.

4.Élément qui surprend quelque peu, les viandes et substituts ont vu les prix diminuer dans notre liste témoin :
– Le kilo de saumon est passé de 45,83 $ à 39,66 $ ;
– Les poitrines de poulet frais ont diminué de 2 $, à 18,99 $ le kilo.
D’autres produits ont connu une baisse de prix :
– Les oignons, les champignons blancs, le beurre d’arachides et les céréales.
Et des produits sont demeurés au même prix entre 2022 et 2023.

5.Méthodologie de l’enquête :
Les prix sont ceux de la chaîne IGA pour l’ensemble des données de 2013 à aujourd’hui.
IGA a été choisie car la bannière est la plus présente en Gaspésie.
La prise de prix de l’édition 2023 s’est faite le 14 octobre.
La liste est entièrement composée d’articles au prix régulier. Même si un article était en solde durant le relevé, le prix régulier a été inscrit pour établir un portrait réel.

6.Ottawa met de la pression sur les détaillants en alimentation
Le 18 septembre dernier, Ottawa avait convoqué les cinq géants canadiens de l’alimentation qui s’étaient engagé à soutenir les efforts visant à stabiliser le prix des aliments. Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, notait que le prix des aliments était une « véritable préoccupation » et avait un impact important sur les citoyens et les obligeaient à prendre des décisions difficiles. Le ministre avait donné jusqu’à l’Action de grâce pour déposer leur plan.
Le 6 octobre, M. Champagne avait indiqué que les épiciers avaient promis des rabais et des gels de prix.
Le 17 octobre, il souhaitait plus de transparence devant la population à propos de leurs projets de stabilisation des prix.
La Presse Canadienne avait demandé aux géants les détails de leurs plans : Loblaw et Costco n’ont pas répondu, Métro a refusé de commenter, Walmart s’en est tenu à sa stratégie des bas prix sur une base régulière et Empire (IGA/Sobeys) a indiqué qu’elle ne divulguerait pas son plan pour des raisons de concurrence.

Pour lire tout le dossier :

DOSSIER DÉPANNAGE ALIMENTAIRE : RECOURS, LIMITES ET SOLUTIONS
DOSSIER DÉPANNAGE ALIMENTAIRE : AUGMENTATION DE LA DEMANDE
DOSSIER DÉPANNAGE ALIMENTAIRE : HAUSSE ET AIDE
DOSSIER, PAGE REPÈRE : LE PANIER D’ÉPICERIE SEMBLE SE STABILISER EN 2023