Fous de Bassan : la survie des jeunes sous la normale
PERCÉ – Les jeunes fous de Bassan de l’île Bonaventure semblent avoir mieux survécu en 2013 qu’en 2012, mais le succès de reproduction de la colonie sera de nouveau en-dessous de la normale, prévoient les gestionnaires du parc national.
La colonie est surveillée de près depuis l’an dernier, alors que seulement 8 % des poussins ont atteint l’âge de trois mois, le moment où ils sont prêts à s’envoler. Un taux de succès normal se chiffre à 70 %.
Vers la mi-juillet cette année, la mortalité des jeunes s’est accentuée, explique le directeur du parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, Rémi Plourde. « On a eu de fortes pluies à un moment où les jeunes ont encore leur duvet, qui est assez perméable. À la même période, on a aussi vécu le même phénomène que l’an dernier, c’est-à-dire des jeunes laissés seuls au nid par leurs parents. »
La situation s’est toutefois stabilisée en août. « À l’œil et au pif », M. Plourde s’attend à un succès de reproduction de 45 % à 50 %. Les statistiques précises seront disponibles à la fin septembre, après l’envol des jeunes et le passage des biologistes du Service canadien de la faune et d’Environnement Canada.
Ces scientifiques en seront à leur quatrième visite à l’île Bonaventure cette saison. Ils vérifient un échantillon de 400 nids dans différents secteurs de la colonie.
Manque de nourriture?
L’an dernier, les biologistes ont émis l’hypothèse d’un manque de nourriture pour expliquer les mortalités. Les fous auraient eu du mal à capturer leur proie principale, le maquereau, qui serait resté en profondeur à cause de l’eau plus chaude qu’à l’ordinaire.
En 2012, l’île Bonaventure comptait environ 51 000 couples de fous, ce qui en fait la colonie la plus populeuse en Amérique du Nord.