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23 novembre 2012 14 h 09

Hébergement illégal : Pascal Bérubé promet de sévir

Le ministre délégué au Tourisme, Pascal Bérubé, promet d’accélérer les procédures visant à entamer des poursuites judiciaires et de publier le nom des personnes condamnées pour hébergement illégal.

En avril 2012, Pascal Bérubé, alors critique de l’opposition, avait questionné la ministre du Tourisme sur l’hébergement illégal. Il avait appris qu’aucune condamnation n’avait été prononcée depuis 2000.

M. Bérubé admet que sous les libéraux, Tourisme Québec n’est pas resté les bras croisés.  «Ils avaient commencé un certain nombre d’actions. Dans les derniers mois, ils avaient accéléré leur stratégie et commencé à collaborer avec Revenu Québec.»

«Moins de patience»

Le ministre Bérubé promet que sous sa gouverne, «la patience va être moins grande et les outils, plus raffinés. […] Et la publication du nom des récalcitrants, c’est quelque chose que j’ai ajoutée», dit-il.

M. Bérubé ne s’engage toutefois pas à augmenter le nombre d’inspecteurs. «Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire à distance. Je verrai si c’est nécessaire, mais on aura des coupures de budget nous aussi.»

Tourisme Québec dispose de deux inspecteurs sur le terrain pour toute la province. Ils sont épaulés par deux ou trois personnes qui travaillent par Internet ou par téléphone.

105 cas, 22 délinquants

Entre le 1er avril 2011 et le 31 octobre 2012, Tourisme Québec a traité 105 cas d’hébergement illégal sur le territoire de la Gaspésie touristique, surtout des résidences de tourisme. Les deux tiers ont été dénoncés par le public; le ministère a effectué des actes de dépistage dans les autres cas.

De ces 105 cas, 22 exploitent toujours leur hébergement sans attestation et sont «en suivi continu».

«La prochaine étape, affirme M. Bérubé, c’est qu’on va les visiter, leur donner un dernier avis et [s’ils ne se conforment pas], on va transmettre le dossier au directeur des poursuites criminelles et pénales.» Cette procédure était en vigueur avant l’arrivée du ministre Bérubé.

Les autres cas se sont déjà conformés ou ont retiré leur annonce. Un certain nombre détenaient déjà une attestation ou n’étaient pas assujettis.

Seulement en consultant deux sites Web l’été dernier, le journal GRAFFICI avait identifié 176 résidences de tourisme à louer sans classification.

Au noir

Pour louer une résidence à des touristes, il faut obtenir une certification de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ).

M. Bérubé associe hébergement illégal et transactions au noir. Il juge que ce n’est pas plus acceptable en tourisme que dans la restauration ou la construction.

Le ministre estime que le système de certification est une question «de qualité». «Sinon, les touristes n’ont pas de garantie en cas d’incendie ou d’insalubrité.»

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