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11 juillet 2014 10 h 39

La Baie-des-Chaleurs « s’envoie en l’air », mais peine à financer son rayonnement

CARLETON-SUR-MER – Le magazine enRoute d’Air Canada, distribué dans les avions, a consacré son numéro de juillet à la Baie-des-Chaleurs qui se classe parmi les plus belles baies du monde. Malgré le potentiel des retombées économiques du tourisme dans ce secteur de la Gaspésie, l'organisme Tourisme Baie-des-Chaleurs peine à se financer.

« L’eau de la Bonaventure est d’une clarté hallucinante. Par beau temps, les canaux donnent l’impression de voler », lançait ce mois-ci, le premier article du magazine  enRoute, d’Air Canada.

Après avoir été démarché par l’organisme Tourisme Baie-des-Chaleurs, chargé du développement touristique du secteur de la Baie, ce magazine a affiché à la une son « Plan Baie ».

« Alors qu’un nordet pousse le TaxSea au centre de la baie, je regarde le paysage  gaspésien. Routes et maisons en moins, c’est probablement exactement ce qu’à vu Jacques Cartier de la Grande Hermine, lui qui a rebaptisé ce que les Micmacs appelaient Mowebaktabaak (grande baie) en baie des Chaleurs. », peut-on encore lire dans le magazine faisant référence au catamaran de Carleton-sur-Mer qui offre des tours d’initiation à la voile.

Chaque printemps, Sophie Gagnon, agente de développement pour la promotion au sein de Tourisme Baie-des-Chaleurs, use de sa « campagne de charme », explique-t-elle. « On fait des efforts pour faire valoir les attraits de la région; pour que les gens viennent visiter la Baie et qu’on parle de nous ».

En terme de visibilité touristique, la Baie-des-Chaleurs gagne incontestablement des points à échelle mondiale avec le magazine enRoute d’Air Canada.

Tourisme Baie-des-Chaleurs tente par ailleurs chaque année de promouvoir les activités intéressantes de la Baie, auprès de magazines de plein air, de voile, ou autres vitrines pour le tourisme.

La promotion du tourisme en Gaspésie est déjà chapeautée par l’Association touristique de la Gaspésie située à Mont-Joli. « Mais l’idée et la mission de Tourisme Baie-des-Chaleurs est de cibler la Baie, pour que les gens restent dans la Baie », affirme Sophie Gagnon.  

« Il faut vraiment réaliser que la solidarité touristique est très importante dans une région comme la nôtre », estime-t-elle.

Difficile financement de la promotion de la Baie

Malgré la volonté de promouvoir le développement du secteur touristique de la région, l’organisme peine à trouver du financement.

Cette année, Tourisme Baie-des-Chaleurs a par exemple investi, pour développer une carte festive de la Baie-des-Chaleurs. Toutefois, l’organisme ne sait pas encore s’ils seront en mesure de payer les dépenses. « On va le savoir à l’automne », affirme Sophie Gagnon.

L’agent rural de la MRC de Bonaventure, Thomas Romagné, confirme que le montant alloué au développement du tourisme ne peut être attribué pour l’instant. « Il y a eu un renouvellement de programme. Les règles d’attribution budgétaires ont été changées, et nous ne savons pas encore quel sera le montant de notre budget », s’explique-t-il.

Malgré tout, le projet de la carte festive est lancé. Et la carte doit être distribuée auprès des potentiels touristes et autres promoteurs du secteur, cet été. « On aimerait aussi développer des réseaux d’applications mobiles de référencements (de lieux touristiques) », projette Sophie Gagnon. « Ça, ça coûte de l’argent, mais on n’a pas d’argent », ajoute-t-elle.

L’an dernier, l’organisme a reçu 12 000 $ de la part des MRC Bonaventure et Avignon. Cette année, Tourisme Baie-des-Chaleurs en demande moins. « Ils veulent qu’on baisse le montant des demandes » témoigne-t-elle.

Pour l’instant, Tourisme Baie-des-Chaleurs vit des cotisations annuelles des membres de l’organisme, autrement dit les commerces et autres structures touristiques. Les Centres locaux de développement Bonaventure et Avignon ont aussi confirmé leur accord, pour attribuer l’aide financière au développement du tourisme dans la Baie.

L’organisme espère recevoir autant que l’an passé de la part de ses partenaires.

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